Un homme sans passion ne saurait-il être l’auteur d’un acte volontaire?(1)

                                      Thème :  « Un homme sans passion 
                        ne saurait-il être l’auteur d’un acte volontaire ? (1)»

                                                        Essai de restitution du
                              café philo de Chevilly-Larue du 22 décembre 1999
Animateur. Olivier Pascault.             Modérateur. Lyne Vogne                   

Il est proposé dans une première intervention de partir de son expérience, dans l’écoute de l’autre, la tolérance.., la philosophie étant amour de la vie, de la société. La passion est un acte volontaire entre pensée et matière, conscient et inconscient, action et passion dans leur rapport à la nature, la sexualité en intégrant la problématique de la reproduction ?

La passion c’est souffrir comme Jésus. Amour sans passion serait involontaire, donc inhumain !

Mais un homme sans passion existe-t-il ? Certes, le sage peut être « sans passions », mais il a de la sagesse. Un animal peut avoir des passions, ou des réflexes conditionnés. La passion est-elle une spécificité de l’homme ? Cette idée est reprise en rappelant Aristote « puissance et passion.. »
     La passion est à traiter avec sérieux, aussi est-il définit le sens du mot, selon Spinoza, « Passion, sentiments, et affects », à l’époque.
     Il na faut pas non plus tomber dans « la salade des passions » en assimilant ceux qui font des maquettes et ceux qui collectionnent les femmes ou n’importe quoi..
     La passion serait-elle un désir ou le désir ? Ou un sentiment de besoin comme la passion amoureuse ? Quand on est dans la passion amoureuse, tout va !
     Il y a des degrés dans la passion qui permettrait de sentir, de sortir le meilleur, le bien ? Mais il y a un grand nombre de passions.
      La passion, c’est donner.. ! Même s’il existe beaucoup d’inconvénients à cette ou à ces passions.
   Pour reprendre l’idée émise précédemment, de l’inconscient dans l’acte, la passion est individuelle. Elle peut devenir la vie en positif ou négatif. Dur reste des gens passionnés vous entraînent,  la passion se partage comme pour aller plus loin, plus fort ! La passion fait sortir de l’Etre !
      
Deux questions sont posées : Donner, se donner par passion. Les degrés de la passion.
       D’une manière générale les choses qui plaisent sont faites avec passion. Il nous est rappelé que selon Spinoza il n’y a pas le même rapport entre passion et raison, passionnel et rationnel… Ces mots avaient un sens, un contenu différent à l’époque. Mais sans passion il n’y pas d’humanité, avec passion il y trop d’irrationalités. Sont signalées, les passions dangereuses, les passions agréables, sans oublier les instincts de vivre, manger…
       Une question : Comment réagir devant une passion excessive ? (ex « France », « la passion du jeu qui enchaîne et qui asservit »)
         Par rapport au sentiment (qui serait une émotion se libérant du temps) la passion aurait un rapport à la volonté (ex : une émotion subie : qui peut être un asservissement ou une émotion maîtrisée qui peut être enrichissement).
       Mais les éléments répétitifs de nos conduites, de nos comportements laissent à penser que nous sommes des animaux névrotiques.
      Et le plaisir, demande t-on ?
      Deux mots sur Spinoza : Né en 1632, juif, excommunié eu 1656, il pense que la passion est créatrice et qu’elle fait vivre. La passion a, à voir avec sa vie.
     Mais la passion du Christ fut souffrance nous dit-on ?
    Et l’obsession de l’homme est identique.., d’ailleurs la transgression de la norme par la passion amoureuse, par exemple, demeure inquiétante du moins dans la philosophie Judéo-Chrétienne.
     Pourtant la passion c’est la vie ! Un art de vivre ! Un équilibre doit être trouvé entre le plus et le moins, et le pire, l’individuel et le collectif, en l’homme. Souffrir par passion, c’est fini !
       Comme passion la mort n’existe pas…, celle du Christ serait celle de la vie. Et Dieu ? On ne s’affronte pas sur cette idée de Dieu réservée aux théologiens…
     Transcendantal, nous dit-on et nous passons. Et le beau, Bernard Palissy.., la passion de poursuivre pour réussir.
      On revient à l’origine du débat, « pas de passion, pas d’acte volontaire ».
      On rappelle donner et se donner par passion. La passion serait-elle obsessionnelle ?
      Pour Bernard Palissy, il serait allé au bout de sa passion. . Dans la même idée se situe le rêve d’aller sur Mars, c’est la passion de certains qui permet d’avancer.
« Passion et raison » serait le même mot en allemand : « Gemunt ». La rapprochement des mots ; « passion et obsession » exprime une continuité, on comprend mieux les interactions, à un point nommé, de l’intention, « Eurêka » d’Archimède, « la pomme » de Newton…dans une recherche obsédante. Une relation finit par s’identifier entre passion et action (passif et actif).
        Peut-on réaliser un acte volontaire sans passion ? La nécessité, l’intérêt, l’habitude… viennent nécessairement compliquer le problème (par exemple le chômeur qui voit sa pseudo liberté encombrée d’actes sans intérêts).
     Le problème de la volonté mériterait d’être approfondi puisqu’on a délaissé l’idée de « l’acte volontaire ».
      Remarque : Il est décidé que la relation passion : acte volontaire sera l’objet de réflexion de notre prochain débat du café philo.

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