Sommes-nous capables de vivre sans référence?

Thème :        « Sommes-nous capables de vivre sans référence ? »
        
Essai de restitution. Débat  du café philo de Chevilly–Larue.
                                                      11octobre 2000

Animateur : Guy Philippon.               Modérateur : Murielle Desmet.         

 Débat : La première intervenante évoque l’exposition sur l’Egypte qu’elle a visitée. La vision du futur se réfère au passé, à l’histoire des civilisations et les tableaux sont « somptueux de modernité ». Il est impossible de vivre sans références !
    – Derrière le mot référence, que met-on ? S’agit-il de références politiques ou religieuses ?
    – « L »esprit moutonnier » amène nombre de gens à se laisser aller dans la facilité, par la répétition des gestes inculqués. Ce problème de référence doit être appréhendé à plusieurs niveaux.
    – Les références sont des valeurs, des repères. Tout enfant est marqué par son éducation et les valeurs qu’il a emmagasinées. Une société sans référence est une société sans règles. Mais les références doivent s’adapter ; à titre d’exemple, il évoque le rôle que peut jouer le Comité d’éthique.
    – Prenons par exemple la peinture : il faut se replacer dans l’époque et le contexte  où les tableaux ont été réalisés pour retrouver les références qui ont contribuer à l’œuvre.
     -Certaines civilisations ont leurs propres valeurs, et les droits de l’homme et de la femme ne tiennent pas compte de cette réalité.
    – Ce sont les droits universels de la communauté des Nations. Il faut reconnaître que certaines civilisations ne s’y retrouve pas. Si vivre est, exister, point de références. Si vivre est se réaliser, l’individu trouve sa raison d’être et a besoin de références en tout domaines. Un bébé n’a aucune référence, à part ses références génétiques, il va se construire dans son environnement et à l’école (lieu de construction) pour se forger sa propre personnalité. Il sera confronté à une masse d’idées et se fera sa propre opinion. Dans notre société de consommation, on nous invite à consommer sans réfléchir. Pourtant, il faut soi-même se forger sa propre opinion et ne pas subir le pouvoir des média.
     – Quand on a peu de références, c’est un frein à l’évolution, comme une raison d’immobilisme.
    – Nous sommes des funambules qui réussissons, plus ou moins, à traverser le chemin.
     – l faut se remettre en permanence en question. La vérité n’est pas absolue ; l’instabilité est permanente et celui qui n’a pas de références ne trouvera pas cet équilibre.
     – La société et ce monde sont conflictuels. Il existe des opprimants et des opprimés. Il y a ceux qui gouvernent et ceux qui cherchent leurs références dans les valeurs ; celles qui s’achètent, et celles, humaines qui ne s’achètent pas. La force de travail s’achète et là apparaît la notion d’efficacité et son cortège de travaux qui oppriment les individus. Nos vérités sont outre relatives, mais nous avons besoin aussi de certitudes pour avancer.
    – Mais toute référence est un carcan, un ghetto qui conduit à une impasse !
     – Et la référence aux religions peut-être une pure provocation.

   -l faut essayer de trouver des références communes et donc de prendre du recul  et du temps à la réflexion  à partir de l’histoire et des périodes en mouvement. Cela ne peut pas venir des média, ni de la publicité, no d’Internet. L’économique l’emporte sur le politique. Il faut éviter d’avoir des jugements de valeurs sur des époques passées. Nous ne pouvons formuler qu’une appréciation ..

    – Les valeurs sont différentes selon les cultures et l’on a besoin de communiquer pour mieux saisir et comprendre avant de se forger une opinion tranchée.
   – Les références commencent dans la vie familiale et s’enrichissent ensuite, « la référence commune n’existe pas ».
   – La déclaration des droits de l’homme et du citoyen est une somme de droits abstraits. Certes, ces droits s’appliquent à tous les êtres humains mais il y a tant de pays où ces droits sont bafoués, alors ne faut-il pas revoir ces droits pour vivre dans un monde libre et non asservi.
    – Le texte de la déclaration des droits de l’homme est un texte « merveilleux » et « universel » mais qui est contesté dans un certain nombre de pays. Alors c’est bien par une volonté des peuples et non de dirigeants politiques, financiers, économiques, qu’ils seront appliqués.

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