Thème: Que révèle de l’individu, son comportement vis-à-vis des animaux?

Restitution du débat – café-philo de L’Haÿ-les-Roses.
11 mai 2011

Pinkie. Cariñoso.


Débat proposé et préparé par :
Jacquotte  Rezard, Michelle Lalanne, Lionel  Graffin

Introduction par Lionel : Selon Lévi-Strauss : « Les animaux ne sont pas seulement bons à manger, ils sont aussi bons à penser. » Cet aphorisme célèbre vise bien entendu la mythologie et plus précisément la fonction de l’image de l’animal à travers les temps. La mythologie grecque et de nombreuses traditions mettent en valeur l’animal. Je prendrai comme exemple le mythe de Thésée et du Minotaure. Ce mythe relate aussi un parcours initiatique. Le roi Minos demanda au dieu Poséidon de légitimer, aux yeux de tous, sa prétention au trône de l’île de Crète en faisant sortir de la mer un taureau qu’il lui sacrifierait. Mais devenu roi, le trouvant trop beau pour être sacrifié, il le garda. Sa femme,
Pasiphaé, en tomba amoureuse. De ces amours contre nature naquit un monstre qui avait le corps d’un homme et la tête d’un taureau. Le roi Minos honteux fit enfermer le monstre dans un labyrinthe construit par Dédale. Il donnait chaque année en pâture au Minotaure sept jeunes garçons et sept jeunes filles. Pour mettre fin à ce fléau, Thésée se porta volontaire ; il tua le monstre et put quitter le labyrinthe grâce à Ariane et à son fil, trouvant ainsi son chemin pour quitter le labyrinthe. Donc, le dieu Poséidon, dont la représentation
animale est le taureau (ou le cheval), représente l’ensemble des pulsions inconscientes de l’être humain, sa part animale. Le combat de Thésée contre le Minotaure reflète cette volonté de dépasser les pulsions. Le héros doitparcourir le labyrinthe, soit son inconscient, pour vaincre à l’intérieur de lui-même sa personnalité animale.
Lorsque Poséidon a donné ce taureau à Minos, celui a vu que ce taureau était son image narcissique ; le Minotaure est un monstre, comme Minos est un monstreNous aborderons un aspect de la condition animale, avec les expériences médicales. Dans un article, Robert
James Hankinson écrit : «  Il est également évident que pour les théoriciens anciens, l’image de l’animal fournit un modèle essentiel à l’élaboration de leurs théories de la structure et de la fonction du corps humain.  Empêchés qu’ils étaient à l’époque par les lois, les coutumes, les tabous de leur temps de poursuivre leurs recherches sur les corps humains morts ou vivants, les chercheurs de l’Antiquité se sont tournés vers les animaux afin de poursuivre leurs recherches anatomiques ». Déjà à cette époque, les expériences
sur les animaux faisaient les débats que nous avons  aujourd’hui quant aux animaux, aux cobayes de laboratoire.

Suite de l’introduction par Jacquotte : Que penser face à la dualité du fait de vouloir faire progresser la science afin de réduire le taux de mortalité des êtres vivants, ou alors d’abandonner l’expérimentation au risque que certains troubles plus ou moins graves n’aient aucune possibilité d’aboutir à une guérison provisoire ou définitive. De quel droit soumettons-nous les bêtes à la cause de la recherche dans d’atroces souffrances. Evidence ou dilemme ? Une stricte réglementation doit être respectée dans la lutte contre les cruautés inutiles pour qu’elles ne se perpétuent pas et pour qu’il y ait un mieux-être pour ces animaux. Comment pourraient s’y prendre les chercheurs sans cette étape obligatoire de l’expérimentation. ?
Cette progression à tous les nivaux ne peut exister qu’à la condition que ce parcours passe par la phase d’observations, d’analyses qui détermineront l’avancée du protocole en cours.
Le côté positif de ce long chemin redonne l’espoir aux malades qui souffrent et qui espèrent, même en ces expériences sur les animaux cobayes. Les progrès liés à la rechercher sont-ils considérés comme appréciables d’un côté, cruels de l’autre ? Face à tous ces actes inévitables pour parvenir à l’élaboration d’une nouvelle molécule et à la fabrication d’un médicament qui améliorera, voire qui guérira différentes espèces de vivants, certaines personnes se prêtent à des essais cliniques moyennant paiement. Cela permet d’échanger les avis et les ressentis, chose totalement impossible avec le monde animal.
Récemment, il a été annoncé qu’après 20 ans de persévérance, une équipe a pu mettre au point par le biais de l’informatique la représentation de cellules dont l’aspect se trouve calqué sur les authentiques. Cette réalisation à l’écran contribuera au fur et mesure de ses avancées prometteuses à ne plus sacrifier autant d’animaux.
La cruauté d’un côté, le mieux-être de l’autre, comment devons-nous réagir face à ce dilemme ? Dans l’éventualité totalement improbable où la recherche sur les animaux serait
abandonnée, cela laisserait supposer l’absence d’espoir de sauver certains malades.

Débat :
G La science avance, oui ! Avec des méthodes discutables. La grande guerre de 1914-1918 avec les « gueules cassées » a fait progresser la chirurgie. Il y a eu d’autres exemples plus horribles. Est-ce que « la fin » peut justifier l’injustifiable ? Combien a-t-on sacrifié de rats, de souris, de singes, etc., avec la caution des articles à paraître ? Peut-être y aurait-il d’autres moyens, d’autres façons ?

G Nous sommes excessivement sélectifs dans nos attachements, dans nos émotions, dans nos indignations. On s’apitoie sur des souris de laboratoire, et on écrase une araignée, une fourmi, une mouche, un moustique, ou tout ce qu’on nomme nuisible, sans état d’âme.
Revenant à la question initiale : Que révèle de l’homme, ou en l’occurrence de la femme, de celle qui écrit dans un livre qui sera vendu à plus d’un million d’exemplaires, en parlant de son fils : « J’aurais préféré accoucher d’un chien »? Brigitte Bardot sera condamnée dans le procès que lui intentera son propre fils. Je fais partie de ceux qui aiment les animaux et ceux-là me le rendent bien (très souvent, ils viennent spontanément à moi). Mais je suis indigné qu’on préfère à ce point les animaux aux hommes, et qu’on en arrive à tels propos, même si par ailleurs on peut rendre hommage à l’engagement de Brigitte Bardot pour la cause animale. Cette réaction « inhumaine » me rappelle cette réflexion : « Plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien » (citation de Fernand Gravey reprise par Pierre Desproges), et là, quel est le plus bête de deux ?
On a voulu, et il y a encore des personnes qui œuvrent pour  qu’un statut spécifique soit donné à tous les animaux, et qu’on établisse « un droit des animaux » à l’instar des « droits de l’homme ». Le débat sur les droits des animaux n’est pas récent. Il a été initié par, nous dit-on,  le philosophe et mathématicien grec, Pythagore, lequel demandait [le respect pour les animaux, non par amour des bêtes, mais : « parce qu’il croyait en la transmigration entre humains et non-humains : en tuant un animal, on aurait pu alors tuer un ancêtre ».
Plus tard, Descartes dira que les bêtes n’ont ni âme ni esprit et qu’elles ne sont que des automates complexes. Ce sera un philosophe utilitariste, Jeremy Bentham, qui reprendra la défense de la condition animale, disant que « la souffrance des animaux est aussi réelle et moralement importante que la souffrance humaine », et que « le jour viendra où le reste de la création animale acquerra ces droits qui n’auraient jamais dû leur être refusés si ce n’est de la main de la tyrannie». Cette demande de droit des animaux est toujours d’actualité, elle fait polémique, car les tenants de cette chartre des animaux voudraient supprimer : les zoos, la tauromachie, la chasse, les expériences sur les animaux en laboratoire, l’abattage, etc., tout cela pouvant entraîner à terme, par exemple, la suppression de la consommation de viande, donc des bouleversements écologiques et économiques imprévisibles. (Au passage, je suis partisan notamment de l’interdiction de la corrida, pour la fermeture des zoos, l’interdiction d’élevage pour la fourrure, …)
Dans une ville que je connais, il y a un zoo qui affiche partout sa publicité : c’est un vieil orang outan qui a les yeux tristes à vous faire pleurer. Il y a des années qu’il est prisonnier dans ce zoo ; cela m’attriste beaucoup et m’avait inspiré ces quelques vers :

Orang outan.
C’est au nom du progrès
que l’on a mis l’orang-outan dans une cage.
Prisonnier, enfermé, expatrié,
Il regarde ces singes  en souliers
Qui viennent promener leurs enfants devant lui.
Dans sa tête confusément,
Des bruits, des nostalgies de forêt, hantent son esprit ;
les cris dans les arbres, les senteurs,
Les jeux des jeunes de la tribu…

Ces singes devenus hommes
ne sont-ils descendus
de l’arbre que pour mon malheur ?
Comment peuvent-ils se sentir évolués,
et être si mauvais dans leur cœur ?
S’ils voulaient seulement réfléchir à leur passé,
De nostalgies en nostalgies,
Ils se souviendraient alors que nous étions frères,
Ils auraient peut-être honte de ce que souvent ils appellent progrès.
Ils comprendraient qu’en chemin, iLs ont oublié
le principe qui devait les faire progresser : l’Humanité

G Ce serait regrettable de fermer les zoos, c’est le moyen de pouvoir sauvegarder quelques espèces en voie de disparition. C’est dans les zoos qu’il y a les plus grands chercheurs. Les zoos sont utiles.

G Il y a des gens qui agissent pour la sauvegarde, pour protéger les espèces, les  animaux, et ils le font en milieu naturel, comme en Afrique, en Indonésie. Ils sauvent des petits qu’ils relâchent dans la nature lorsqu’ils les considèrent comme aptes à retourner à la vie sauvage. Il n’y a plus là de but mercantile, ni enfermement à vie.

G C’est parce qu’il y a des pays comme la Chine qui importe beaucoup d’ivoire que le braconnage existe, que des populations d’éléphants sont en danger de disparition. La sauvegarde des animaux dispose au final de moins de moyens que tout le commerce autour des animaux.

G La première loi de protection des animaux, c’est la loi Grammont qui date de 1850. En 1976, l’animal acquiert un statut « d’être sensible » et doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les conditions biologiques de l’espèce. En 1978 est proclamée la « Déclaration universelle des droits des animaux » à Paris au siège de l’UNESCO. Le 16 novembre 1996, les Etats membres du Conseil de l’Europe signent à Strasbourg la « Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie ». En 1989, la loi Nallet, dit que le temps de garde des animaux trouvés passe de 4 jours à 8 jours.

G Il y a plusieurs axes de réflexion dans le comportement de l’homme vis-à-vis des animaux. Cela peut être : affection, amour, cruauté, niaiserie. De toutes façons, en aucun cas l’animal ne peut remplacer un humain. Mais il peut, malgré tout, dans certains cas compenser partiellement l’absence qu’un humain laisse dans une famille. Le soin qu’il faut apporter à cet animal de compagnie est une sorte de dérivatif, une présence et une activité compensatoire. A l’inverse, quelqu’un qui prend un animal pour le décor, qui l’abêtit en lui mettant, par exemple, des noeuds dans les cheveux (les poils), qui lui parle comme un bébé, c’est stupide ! Tout aussi attristant que quelqu’un qui fait des démonstrations de dressage ; c’est là une autre forme d’esclavage.

G De tous temps, les hommes ont mangé de la viande ; on mange et on a mangé les animaux ; nous sommes des carnivores.

G Il est des comportements avec les animaux qui nous révoltent, qui nous indignent, ou plus précisément qui nous rendent indignes de notre condition d’humain : c’était, il y a peu, des images de pêcheurs à l’île de la Réunion, lesquels pêchaient le requin à la traîne et se servaient de chiens accrochés à l’hameçon comme appât. Le massacre des baleines par les Japonais, un peuple qui peut se passer de cette pêche pour vivre, cela nous offusque.
D’autre part, dans le comportement de certaines personnes qui parlent à leur chien comme à un bébé, comme à un enfant, je compatis pour cette pauvre bête (je parle du chien, bien sûr !). J’ai honte pour celui et celle qui se comporte ainsi. Les maîtres idiots font des animaux idiots.
Et ce qui nous donne à rire parfois, c’est l’effet mimétique entre le maître et son chien. Le proverbe espagnol dit : « Al cabo de un año el dueño parece al perro » (en français : Au bout d’un an, le maître ressemble au chien).

G Il ne faut pas oublier cet aspect si cruel qu’est l’abandon. Quelquefois, des personnes achètent des animaux très cher, même à crédit, puis s’en lassent, les abandonnent. Il y a chaque année plus de 100 000 chiens et chats abandonnés.

G «  On peut considérer l’homme comme un animal d’espèce supérieure qui produit des philosophes et des poèmes à peu près comme les vers à soie font leur cocon et comme les abeilles font leur ruche » (Hyppolite Taine).
On nous dit que l’expérimentation sur les animaux est utile, soit ! Mais je voudrais savoir combien de milliers de grenouilles on a sacrifié dans les cours des classes de seconde ; tout ça pour montrer à des élèves ébahis que si l’on envoyait un coup de « gégène » à la grenouille morte, elle bougeait encore. A quoi cela a-t-il pu servir ?
D’autre part, l’homme ne serait-il pas sur la Terre l’animal le plus nuisible pour tous les animaux ? Si certains animaux, comme l’abeille, venaient à disparaître, la vie pourrait s’arrêter, tandis que si l’homme disparaît, ce n’est pas la fin du monde.

G Bien sûr, on a depuis toujours attribué essentiellement la bêtise aux animaux, d’où cette origine « bête ». Mais nous avons tous pu voir des sentiments qu’on pourrait traiter d’humains chez ces bêtes. Nous savons par exemple que les bêtes de compagnie marquent plus le phénomène d’empathie. Mon chien, me disait une personne, est une véritable éponge de mes sentiments : il est malheureux quand je suis malheureux, heureux quand je suis heureux. C’est bête, une bête qui connaît l’empathie, non ?
Et moins sérieusement : « La femme est assez proche de l’homme, comme l’épagneul breton… Par ailleurs, la robe de l’épagneul breton est rouge feu, et il lui en suffit d’une », nous disait Desproges. Ou encore un bel hommage à l’animal : « Il  y a plus d’humanité dans l’œil de mon chien quand il remue la queue, que dans l’œil de Le Pen quand il remue la sienne », disait encore Desproges.

G On dit que la chasse ouverte à tous est une conquête de la Révolution française, en fait c’est faux : « Durant le haut moyen-âge, la chasse était ouverte à tous les hommes libres, tant nobles que roturiers. Dès le XVIème siècle, certains s’ingénièrent à limiter le droit de chasse des non-nobles, [….] On chassait disait-on déjà pour détruire les nuisibles qui ravageaient les récoltes, ou pour protéger les troupeaux des loups. Mais c’était surtout pour se nourrir. Les gros gibiers étaient pour les nobles, les petits gibiers pour les vilains… » (Lettres portant deffances à tous roturiers et non ayant droit ou charge de chasser…1396)

G Le poème de Florence :

Paradis perdu, où va le monde ?

Un soleil brillant
Un chiffon rouge agité
Je cours droit devant

Homo Sapiens Sapiens tu es un animal
Et ton humanité cosigne ta bêtise
Enfant irresponsable
au sein de ton Eglise

Le monde est ton jardin, ton Eden mis à mal
Une poule dans une cage
Qui picote des hormones
Dix centimètres carré
Pour poser mon œuf carré !

Tu décryptes le monde
et crois le maîtriser
Comme le petit chien dans son grand jeu de quilles
Tu joues avec le feu,
tu joues et tu resquilles
Et le monde est à toi, tu l’as colonisé

Petit rat d’un opéra
Abracadabrant
Je prépare ma vengeance
En comptant mes gènes en trop
Et je me console comme je peux
En pensant à ce temps béni
Où mes puces t’inoculaient la peste

Et tu passes des films pornos à ton panda
Pour lui faire oublier sa montagne perdue
Faux rocher, vrai bambou, la photo suspendue
D’un soleil couchant, une fraise Tagada
Ecrasée sur le mur, Fukushima je t’aime

Comme un refrain, comme un soleil, comme une vague
Que pèse un poisson clown à Mururoa ?
Cher apprenti sorcier l’atome est un boa
Déchets sous le tapis et le climat divague
Champignon vénéneux, Hiroshima je t’aime

Le papa de Bambi est mort
Monsieur le duc a des remords
Entre sa chienne et sa maîtresse
Car la duchesse est en détresse
Son petit chien n’a pas fini
Sa pâtée aux macaronis

Un prédateur qui dit que la chasse est un sport
Tirer sur les bisons ou sonner l’hallali
Choisir vache sacrée dans ma prochaine vie
sera mon ambition et ma dernière envie
Je laisse les roquets à tous leurs « hallalis »
Je travaille mon karma aux quais de Bombay-port.

G Quand vous voyez, comme en Angleterre une petite bête, un renard, poursuivie par 30 chiens, 30 personnes à cheval, plus des gens à pied, tout cela pour tuer cet animal, comment cela peut-il exister ? La chasse à courre a créé des droits inadmissibles, comme le droit de poursuite ; on peut achever le cerf dans votre jardin.
Pour moi, l’homme qui prend son fusil, qui part à la chasse, part pour tuer, pas pour nourrir sa famille.

G Il faut quand même organiser des battues au sanglier, sinon certains agriculteurs seraient ruinés. La chasse peut être un prélèvement bien géré. Par exemple, pour les cerfs, les chevreuils, la fédération de chasse délivrent des bagues dans le cadre d’un quota. Dans les chasses bien tenues, il y a un plan de chasse annuel, mais il y aura toujours ceux qui tirent sur tout.

GGGGGG Nombreuses prises de parole… Le sujet est très polémique : C’est du tir criminel ! – C’est du lâcher pour le plaisir de tuer ! – C’est la mort loisir ! – etc.

G Souvent on a décidé qu’on ne tuerait plus tel animal. Puis la population concernée est devenue trop importante, trop prédatrice et créant des déséquilibres, mettant en danger d’autres espèces, et bousculant tout l’écosystème.

G Les hommes suivant les époques et les cultures se sont toujours entourés de différentes sortes d’animaux, plus ou moins proches d’eux et plus ou moins utiles. Parmi ces animaux domestiques qui sont rattachés à la famille, au foyer, se trouve le chien. On le caractérise le plus souvent comme animal pour distraire, pour aider. Un animal de compagnie est une bête qui reçoit sa nourriture de l’homme, donc en totale dépendance. Les chiens sont en général les gardiens de la maison. Suivant leur taille, ils reçoivent des caresses, des câlins, ou encore ils couchent à la niche. L’animal domestique a aussi un rôle dans notre vie affective car il ressent les plaisirs, les chagrins, les angoisses. Il a, là, une fonction thérapeutique.

G Poème dit par Florence :

Sonnets pour Sir Bob – Chien
de femme légère, braque anglais pur sang
Beau chien, quand je te vois caresser ta maîtresse,
Je grogne malgré moi — pourquoi ? — tu n’en sais rien…

— Ah ! C’est que moi — vois-tu — jamais je ne caresse,
Je n’ai pas de maîtresse, et… ne suis pas beau chien.
Bob ! Bob ! — Oh ! Le fier nom à hurler d’allégresse !…
Si je m’appelais Bob… Elle dit Bob si bien !

Mais moi je ne suis pas pur sang. — Par maladresse,
On m’a fait braque aussi… mâtiné de chrétien.
— Ô Bob ! Nous changerons, à la métempsychose :
Prends mon sonnet, moi ta sonnette à faveur rose ;

Toi ma peau, moi ton poil — avec puces ou non…
Et je serai Sir Bob. — Son seul amour fidèle !
Je mordrai les roquets, elle me mordrait, Elle !…
Et j’aurai le collier portant Son petit nom.

Tristan Corbière

G Nous avons souvent entendu parler des expériences de Pavlov. Durant la dernière guerre mondiale, les Roumains avaient habitué des chiens affamés à recevoir leur nourriture depuis un char militaire désaffecté. Lors que les blindés allemands sont arrivés pour envahir le pays, ils ont lâché les chiens qui portaient attachée sur leur dos une charge de dynamite.

G Les dauphins aussi, furent utilisés à des fins peu humaines.

En conclusion, ces lignes de Jean Cocteau :
« Tu dis que tu aimes les fleurs, et tu leur coupes  la queue.
Tu dis que tu aimes les chiens, et tu leur mets une laisse ;
Tu dis que tu aimes les oiseaux, et tu les mets en cage.
Tu dis que tu m’aimes. Alors, moi j’ai peur ! »

 

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