L’étonnement du philosophe
Le philosophe et le cerisier :
Un philosophe au cœur nouailleux
Se promenait parmi
Les rameaux d’un cerisier garni
De ses fruits savoureux
Pied léger, la sève à fleur de tempe
Une soif de Sahara
Sont-ce des cerises qu’il chaparda ?
Pour un homme de sa trempe !
Mais l’enfant qui gigotait en lui
Etait un peu distrait
Si son pied glissa comme un décret
C’est le cerisier, oui !
Immobile et d’un air innocent
Qui fit le croche patte
Le philosophe mange des pâtes
A l’hôpital, bon sang !
Il regarde l’azur
La jambe dans la gouttière
Quelle misère !
Je te jure !
Ecrit et lu par Florence Desvergnes
Lors du café-philo du 13 janvier 2010 à L’Haÿ-les-Roses
Thème : « A-t-on encore la capacité de s’étonner ? »