Le rêve est-il plus important que sa réalisation?

Restitution du débat du café-philo à L’Haÿ-les-Roses le 14 janvier  2015

Georges. Plank. Couverture de la revue Vogue du 15 novembre 1917

Georges. Plank. Couverture de la revue Vogue du 15 novembre 1917

Introduction par Annie : Dans une nouvelle, un chercheur va passer toute sa vie pour retrouver le tombeau de Charlemagne et lorsque, déjà âgé, il l’a enfin retrouvé, il est heureux comme tout ; c’était le but de toute sa vie. Et puis, tout à coup, sa joie retombe. Il revient sur tout le trajet, tout ce chemin de vie, il revoit tous ceux qui ne sont plus, tous ceux qu’il a côtoyés. Il s’aperçoit qu’il n’a rien fait d’autre pendant tout ce temps que poursuivre ce rêve. Et là, tout à coup, il n’y a plus rien, plus de grand projet.
Ce thème se retrouve dans d’autres ouvrages, où lorsque le but est enfin  atteint, c’est le sentiment d’un grand vide.
Alors ! C’est bien d’avoir un rêve, mais un seul rêve qui oriente toute une vie, ce n’est pas possible, parce que, comme on le voit avec bien des exemples, une fois le rêve abouti, il y a quoi après ?
Par contre, avec plusieurs rêves, plusieurs chemins, c’est mieux ; si l’on échoue sur l’un, il reste les autres.
Et puis, nous avons tous nos rêves, des rêves partagés, même si nous savons qu’hélas, ils ne sont pas tous réalisables. C’est le cas, entre autres, de la lutte contre la faim dans le monde, ce qui n’empêche pas le combat.
En revanche, quelqu’un qui n’a aucun projet d’avenir, qui ne lit pas, qui n’a pas de passion, qui ne nourrit aucune espérance, est-ce que c’est vraiment vivre ?
Et enfin, au moment de son arrestation en 1943, Tristan Bernard a cette phrase : « Jusqu’ici nous vivions dans l’angoisse, maintenant nous allons vivre dans l’espoir. »

 

Débat : G Si, en face du mot « rêve », nous mettons le mot « réalisation », alors nous changeons quelque peu le sens du mot « rêve » ; celui-ci devient alors synonyme d’espoir, de souhait, en fait, de désir, d’un désir très fort pour quelque chose de beau, de grand, mais de si formidable, que cela nous semble presque inatteignable ; c’est pourquoi, nous utilisons alors le mot « rêve », car si nous pouvions accéder vraiment à ce souhait, réaliser ce désir, ce serait alors une situation de rêve. Si le rêve est accompli, il n’y a plus le désir qui est le moteur de l’action, nous dit le philosophe Schopenhauer.
Par ailleurs, ceux qui vivent le plus dans les rêves sont les enfants, dans ce monde merveilleux des contes et des fables pour les enfants. Mais, en temps utile, ils doivent faire face à la découverte de ce monde tel qu’il est : « Comment pardonner à ce monde de n’être que ce qu’il est et point le miracle qu’on avait imaginé. », a dit Serge Gainsbourg [sous réserve]. C’est parfois parce qu’ils découvrent soudain le monde tel qu’il est, sa réalité, que des adolescents peuvent envisager le suicide, voire passer à l’acte.
Vivre une vie, c’est la valorisation d’un projet, un projet parfois ambitieux, un projet parfois difficile, mais rêver sa vie, au lieu de la vivre, peut vous amener à chuter dans le premier précipice venu. « Oui, ces esprits chimériques [… .] Ce sont bien, eux aussi, des coureurs qui tombent et des naïfs qu’on mystifie, coureurs d’idéal qui trébuchent sur les réalités, rêveurs candides que guette malicieusement la vie. », a écrit Bergson dans Le rire.
Alors, faut-il réaliser ses rêves pour vivre ?
Dans le film d’Eric Rohmer Conte d’hiver, le personnage de Félicie poursuit le rêve de revoir un amour de vacances ; elle ne connaît ni le nom ni l’adresse de ce garçon dont elle va avoir un enfant. Les années passent et elle reste persuadée que ce garçon reviendra. Tout le monde lui dit qu’elle poursuit une chimère, qu’elle se raconte des histoires. Elle en est consciente, mais, ne reviendrait-il jamais, c’est cet espoir qui la tient debout, qui l’aide à vivre. « Vivre avec l’espoir, », dit-elle, « c’est une vie  qui en vaut bien d’autres. »
Cette situation illustre également le « pari de Pascal ». C’est ce que je crois qui m’aide à vivre et je ne veux pas me poser la question d’une réalité ou non : « […] il faut renoncer à la raison pour garder la vie […] » (Pascal. Pensées. 233/418).
Ainsi sont certains individus ; si vous enlevez le rêve, tout s’arrête pour eux ; même si tout est faux, ils préfèrent vivre dans le mensonge, parce qu’il est dix-mille fois plus beau que la vérité, que la réalité.

G Texte d’Hervé : En dormant, un rêve est une représentation programmée par notre inconscient. Le rêve est un langage imagé. Il communique un message strictement personnel. Il crée une communication entre l’âme et l’esprit, entre son inconscient et son conscient. Il ne peut laisser le rêveur indifférent. Dans ce message, se trouvent un avertissement, un conseil,  une consolation, des rêves de situation, de vérité. Le rêve peut être prophétique ; il avertit et l’on ne peut que prendre en considération tous les messages, tous les avertissements qu’il donne. Certains rêves sont vécus comme des cauchemars. Dans ce mot entre l’ancien mot néerlandais « mare » signifiant « fantôme nocturne », selon le Dictionnaire des rêves de Luc Uyttenhove. Ils représentent des scènes effrayantes, pénibles, angoissantes. Le rêve qui met en évidence un sentiment, un désir, peut apporter de la joie, un espoir. Cela devient une représentation plus ou moins idéale ou chimérique (construction de l’imagination, projet irréalisable) de ce que l’on veut réaliser, de ce que l’on désire.
Le rêve est une production psychique, c’est-à-dire qui concerne la vie de l’esprit dans ses aspects conscients et inconscients, et il peut être mémorisé.
Si le rêve ne se réalise pas, dans ce cas son importance n’a d’égale que la pensée intérieure.
Ne dit-on pas que le rêve s’efface lorsqu’il se réalise. Dans ce cas, son importance est égale à la réalisation.

G On a évoqué le rêve en tant qu’exutoire, le rêve pour se libérer de quelque chose, d’une angoisse. Là, c’est l’inconscient qui se met en action.

G Je pense que le rêve, cette activité de l’esprit, cette évasion, est ce nécessaire vagabondage de la pensée qui apporte toujours du réconfort (contrairement au cauchemar).
Maintenant, rêver éveillé, c’est nécessaire, mais en gardant à l’esprit que tous les rêves ne sont pas accessibles. On ne peut pas se laisser piéger par le rêve, même s’il est consolation, même s’il nous apaise en nous faisant voir les choses autrement et en nous éloignant de nos ennuis pendant ce temps du rêve. Dans ce cas, il nous aide à supporter l’insupportable.

G Un prisonnier, dans les camps, « s’évadait » par le rêve. Il avait construit, imaginé, un château ; il l’avait meublé, décoré ; puis, il se promenait dans son château. Cela lui a permis de supporter l’enfermement.

G J’ai retenu dans le thème de ce café-philo le mot « rêve », en tant que souhait, désir, inspiration, attente, espoir, voire utopie. Ensuite, le rêve est-il plus important que sa réalisation ? Ou le contraire ? Et quel rapport entretiennent le rêve et la réalité ?
On pourrait se dire, à première vue, que rêve et réalité sont deux registres différents, dans lesquels on passe de l’un à l’autre, et qu’on essaie de faire avec ces deux niveaux. Mais, en même temps, peut-être peut-on se dire : Est-ce la réalité comme telle ? Ou, est-ce que la réalité objective, existe ? Je n’en suis pas si sûr ! Peut-être que la réalité passe aussi par le filtre de nos rêves et c’est peut-être nos rêves qui nous révèlent quelque part une partie de notre réalité.
En retraite depuis peu, je m’étais promis, comme tout bon retraité, de faire un tas de choses et, bien évidemment, je n’en ai pas fait le dixième. Du coup, j’ai fait une petite introspection, à travers les rêves que j’avais : Qu’ai-je réalisé ? Que n’ai-je pas réalisé ? Cela m’a dit quelque chose pour la réalité que je vis ou les relations que j’entretiens, à travers ce que j’ai réalisé de mes rêves et surtout ce que je n’ai pas réalisé.
Alors, quelque part, le rêve-désir, ce n’est pas seulement un aller-retour entre imagination et faits, c’est peut-être ce qui nous permet d’accéder à une réalité que l’on a du mal à voir de l’extérieur.

G On a dit que le rêve pouvait être indépendant de notre volonté, alors ! Comment peut-on appeler les images qui nous aident à avancer dans la vie ? Ne serait-ce pas du rêve ?

G Ces images qui nous mettent en action, c’est le subconscient qui nous montre nos désirs, nos rêves, nos voies. Dans un rêve, je me voyais en militaire et j’ai été militaire. Le rêve avait créé un souhait, un désir.

G J’ai entendu, ce soir, qu’il y a deux sortes de rêve : le rêve pour survivre, pour passer des épreuves ; et puis, le rêve qui tend, qui mène au projet, celui qui met en mouvement. Quel est le point commun entre ces deux sortes de rêve ? Peut-être que le point commun serait le processus de création et d’inventer au-delà de la réalité, d’amener du nouveau.
On a évoqué le grand rêve réalisé suivi d’un grand vide. Cela m’a fait penser à une méthode de thérapie psycho corporelle qui s’appelle Gestalt, où on part du contact, de la fin du contact ; cela se rapproche de cette idée du rêve, de ce qu’on veut atteindre. Là aussi, si on l’atteint, cela peut créer un vide, mais un vide fertile, car ce vide est nouveau, à venir.
Enfin, j’ai repensé à la part individuelle et à la part collective. Alors que ce n’est pas la même chose, qu’est-ce que le rêve collectif ? On a l’impression que ce sont des points rassembleurs, comme l’ensemble de nos divers rêves individuels qui peuvent ne pas être strictement les mêmes.

G Je reprendrai le rêve comme projet. Dans notre famille, nous avons l’habitude de dire à nos enfants : rien n’est impossible, tous les rêves sont accessibles. Bien sûr, il peut arriver qu’un rêve n’aboutisse pas, néanmoins, la vie ne s’arrête pas là ; il faut reconstruire et à nouveau remplir le panier de rêves.
Ensuite, côté bien-être, dans l’auto hypnose, on utilise du vocabulaire, on utilise des métaphores, des images, pour aider le patient à se détacher de la réalité, donc un exutoire. Cela a été utilisé à la place des médicaments lors d’opérations.

G Dans la définition du mot « rêve », on trouve : « laisser aller son imagination, exprimer des choses déraisonnables, chimériques, extravagantes ». On retrouve souvent l’adjectif chimérique, ce qui nous donne l’impression que le rêve est bien loin de la réalité. Si nous prenons le sens de désirer ardemment, je pense à la société de consommation où l’on désire toujours quelque chose et, une fois cette chose acquise, elle perd son attrait. C’est une quête perpétuelle qui génère même, au final, une frustration permanente. Mais, la publicité est là pour faire rêver, pour nous montrer ce que l’on n’a pas.
Par ailleurs, revenant sur le rêve collectif, j’ai pensé à Martin Luther King, avec le fameux « I have a dream » [« j‘ai un rêve », prononcé dans son discours du 28 août 1963]. Si on lui avait dit qu’un jour un homme noir serait Président des Etats-Unis, cela aurait dépassé tout ce qu’il aurait pu rêver, imaginer. Il y a des rêves symboles.
J’ai pensé aussi à John Lennon et sa chanson Imagine, qui nous parle d’un monde idéalisé, sans frontière, sans religion, un monde en paix, quelque chose de totalement utopique. Dans la marche républicaine et fraternelle du 11 janvier [2015], des personnes ont chanté cette chanson de John Lennon. Ce grand élan du 11 janvier, c’était l’envie, au-delà du rêve, d’un monde en paix, un monde meilleur, un monde sans haine.
Le rêve est important quand il fédère un groupe.

G Dans le rêve comme dans la vie, il y a des progrès dans la manière de voir le rêve. Le rêve est d’abord « l’activité de l’homme endormi », puis le rêve est « le gardien du sommeil ». Je crois que le rêve, quand il est réalisé, c’est la réalisation du désir.

G Les rêves collectifs sont souvent issus de représentations qu’on assimile de façon inconsciente, des données de l’univers dans lequel on vit, de la famille, du milieu social, et pas forcement des rêves et désirs qu’on aurait créés soi-même. Ces rêves collectifs, cela s’appelle aussi un idéal ou peut-être une utopie (une vérité qui arrive trop tôt). Ce désir collectif peut orienter une société toute entière, voire participer à l’Histoire.
Celui qui vit sans idéal, sans rêve, sans projet, c’est le cynique. Le cynique c’est l’homme qui ne rêve pas, qui a « les pieds sur terre ». Pour lui, il n’y a que la réalité qui importe, il n’y pas de rêve, pas d’enchantement dans ce monde ; l’homme n’est que cet animal pensant dans la nature ; il est hors les conventions qu’il considère comme hypocrisie, tout comme Diogène dans sa grande cruche (même si on parle de tonneau [qui n’existait pas alors]). Pour lui, il faut exclure toute représentation qui ne serait pas réalité. A quoi rêvait Diogène et rêvait-il ?
Dans un tout autre domaine, il y a un rêve qu’on peut, par excellence, classer dans ces rêves générant un fort et puissant désir en un moment et qu’on ne voudrait pas forcement réaliser ensuite, c’est le fantasme. C’est là deux oppositions, rêve et réalité.

G J’ai pensé à Germaine Tillion, quand elle fut déportée. Avec sa copine,  elles se racontaient des recettes de gâteaux, avec des tonnes de crème fraîche, des tonnes de beurre, de sucre, de chocolat… Cela les faisait rêver, cela les faisait tenir.

G Le poème de Florence (sonnet) :

Le rêve est-il plus important que sa réalisation ?

Quand le rideau du temps referme l’horizon
Et brouille les chemins où le destin trébuche
Je suis le chien errant, je suis le grand Duduche
Pour les rêves oubliés, c’est la morte saison

Quand au pied du calvaire sanglote une oraison
Le cri crève en silence et moi je fais l’autruche
Mes rêves sont au chaud, au fond de ma capuche
Reste un petit refrain, sans rime ni raison

Il me parle de quête, il me dit de prier
Le seul espoir qui reste au fond de l’encrier
L’étoile qui palpite, qui fait battre le cœur

Le lumignon tremblant de nos rêves d’argile
Il est inaccessible au nom de la rancœur
Je le berce le soir comme un bébé fragile

G On a des rêves collectifs et des rêves individuels. Pour la réalisation des rêves collectifs, « c’est mal barré », pour l’instant. Mais, mes rêves individuels, malgré mon âge, j’espère les réaliser.
Quant aux personnes qui n’ont pas de rêves, pas de souhaits, pas de projets, je n’ai pas l’impression d’en avoir connues. Quelle différence, dit-on, entre rêve et projet ? Le projet, lui, semble réalisable ; le rêve n’est que le rêve.

G Le rêve, dans cette acception du mot, c’est : « Une pensée qui cherche à échapper aux contraintes du réel », selon Le Grand Robert de la langue française ; c’est aussi : « Une  construction imaginaire destinée à satisfaire un besoin, un désir ou à refuser la réalité ». Synonymes : Fantasme, chimère, illusion, mirage. Ou par analogie : Châteaux en Espagne, quête du Graal…
Le mot rêve est aussi utilisé pour désigner un désir très fort, quelque chose qui semble presque irréalisable, ce qui fait qu’on le compare à un rêve. On parle alors de vouloir réaliser ses rêves. Aucun rêve, dit-on, n’est impossible. Si cela n’arrive pas, c’est qu’on ne l’a pas rêvé assez fort.
« Il faut vivre la vie qu’on a imaginée », dit le philosophe américain Henry David Thoreau, « la vie qu’on a rêvée. Il faut aller voir dans la direction de ses rêves […], prends tes désirs pour la réalité, fais de telle sorte que tes rêves puissent être déterminants, ne renonce pas à tes rêves […], si vous avez bâti des châteaux en l’air, votre travail ne sera pas forcement perdu, c’est bien là qu’ils doivent être, maintenant il n’y a plus qu’à placer les fondations dessous […]. » Thoreau nous dit là que nos choix de vie doivent comporter une part d’idéal, d’utopie même, que le rêve nous montrerait des objectifs audacieux dont la volonté de les réaliser nous grandirait. C’est, nous dit-il, dépasser le réel, partir du rêve pour créer son projet de vie.
Un désir, comme un rêve qui guide une vie, ne risque-t-il pas qu’on rêve sa vie au lieu de vivre sa vie ? Il faut pouvoir vivre éveillé.
En espagnol, c’est le même mot « sueño » pour « rêve » et pour « sommeil ».

G Le rêve nous entraîne dans un monde particulier et singulier, où il n’y a ni barrière, ni interdit, et, rien que pour cela, c’est bon de rêver. Le rêve est un acte de liberté. C’est une situation saine à condition de ne pas y vivre en permanence.
J’illustrerai avec une métaphore. La lune et les étoiles sont les lumières qui éclairent les ténèbres. Ces astres sont les flambeaux de nos rêves susceptibles d’éclairer les labyrinthes dans lesquels nous sommes parfois. Le rêve est une étoile brillante permettant comme une boussole  de donner une direction pour vivre malgré la noirceur de la nuit. Ces astres ne sont que des guides ; si nous marchons les yeux rivés sur eux, nous risquons de dangereuses chutes.

G Cela me rappelle les objets et espaces transitionnels chez le psychanalyste Donald Winnicott. Pour les enfants, les doudous, ce sont des réalités, où, justement, on n’est pas sommé de dire si c’est de la réalité ou du rêve, si c’est du dedans ou si c’est du dehors, si je l’ai créé ou si l’autre l’a créé. C’est effectivement un objet transitionnel ; il est indéterminé.
Winnicott nous rappelle d’une part que c’est uniquement chez les jeunes enfants que le doudou est important et d’autre part que la pratique religieuse collective est objet et espace transitionnel ; nous partageons une pratique religieuse collective, l’illusion partagée, où on ne cherche pas à dire c’est vrai, c’est faux, ça existe, ça n’existe pas. C’est un partage indifférencié.
Je reviens sur cette notion de projet concret qui fédère un groupe. C’est souvent autour d’une idée, d’un rêve, d’une histoire que se fédèrent les gens. La preuve qu’il y a beaucoup de gens fédérés autour d’un rêve, d’une illusion, c’est que celui du groupe qui devient déviant est tout de suite exclu.

G Le rêve projet, le rêve pérégrination, la quête, c’est un thème récurrent en littérature. C’est, par exemple, L’alchimiste de Paolo Coelho, où le jeune berger rêve sous un arbre d’un trésor. Il entreprend un périple plein d’aventures pour aller à la recherche du trésor, pour apprendre au final que le trésor est sous l’arbre où il avait rêvé du trésor.

Citations égrainées au cours du débat :

José-Maria de Heredia : « Pour l’artiste scrupuleux, l’œuvre, quelle qu’en puisse être la valeur, n’est jamais que la scorie de son rêve. »

Albert Beguin : «  Au cœur du rêve je suis seul… Je me retrouve dans l’isolement parfait de l’isolement de la créature devant le monde. »

Paul Arène : « Parfois la vie se présente vulgaire ; mais le sage, pour en relever l’originelle bassesse, a cette ressource de rêver. »

Charles de Gaulle : « La gloire se donne seulement à ceux qui l’ont toujours rêvée. »

Marcel Proust : « Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver. »

 

 

 

 

 

 

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3 réponses à Le rêve est-il plus important que sa réalisation?

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