La liberté d’expression: jusqu’où?

 

André Gil. Madame Anastasia. 1814. Document BNF.

André Gil. Madame Anastasia. 1814. Document BNF.

Restitution du  23 janvier 2019 à Chevilly-Larue

Animateur : Guy Pannetier
Modérateur : Hervé Donjon
Introduction : Guy Pannetier.

Introduction (En préambule) : Vous avez pu voir sur l’affiche annonçant, illustrant ce débat une vieille femme laide armée de ciseaux démesurés; c’est le personnage d’Anastasia, (ou Anastasie),  figure la censure (d’où les grands ciseaux).
Après les dérapages de langage des derniers mois, ceux qui ont fait « le buzz », après le projet de loi pour lutter contre les fake news,  avec une certaine police du langage en rupture avec une habituelle liberté d’expression, une grande liberté héritée de mai 68, se pose à nouveau la question : « La liberté d’expression : jusqu’où ?
C’est une récente actualité qui a d’abord suscité cette question. Eric Zemmour le 16 septembre dernier sur un plateau de télé, qui dit à une jeune femme, Hapsatou Sy, chroniqueuse sur une télévision : « Normalement chez moi, on doit donner des prénoms dans ce qu’on appelle le calendrier ». Quelques jours plus tard le même Zemmour répond à un publication de la chroniqueuse sur son compte instagram, (je le cite) : «  Votre prénom est un insulte à la France. La France n’est pas une terre vierge. C’est une terre avec une Histoire, un passé, et les prénoms incarnent l’Histoire de France ».
Je dirais, que ces propos font honte à l’esprit de tolérance qui fait partie de nos valeurs. De plus est-ce que cela ne constituerait pas un délit en regard de l’article 1er de la loi Gayssot (du 13 Juillet 1990) qui parle de la « discrimination fondée sur l’appartenance ethnique ». N’y a-t-il pas là franchissement de la ligne jaune quant à la liberté d’expression ?
Dans cette même période ; l’écrivain Yann Moix, commentant des émeutes en banlieue déclare : « Les flics ne veulent plus aller en banlieue, ils chient dans leur froc ». Entre la vulgarité, l’irrespect et la provocation, que penser de ce propos ?
Et encore plus violent, et semblant relever (à mon sens) du délit de racisme,  le rappeur, Nick Konrad : dit dans un clip encore sur Internet, qu’il faut « pendre les bébés blancs  » (je cite quelques paroles de sa chanson) : « Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, Attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands. Fouettez-les fort, faites-le franchement, que ça pue la mort, que ça pisse le sang ». « Pendez les blancs, et si ces hyènes s’accrochent aux lianes, descendez-les très brutalement…« , Vidéo sur  http://dakarbuzz.net/2018/09/26/video-pendez-les-blancs-le-clip-raciste-dun-rappeur-francais-qui-fait-scandale/
     Imaginez, un instant, que dans le texte de la chanson le mot blanc, soit remplacé par le mot, noir. J’aurais été tout aussi choqué. Et je me demande si Médiapart aurait défendu ce propos comme il l’a fait (dans un article, sur son site) pour le texte incriminé, en évoquant : le second degré, et de citer le rappeur pour qui il  n’y a pas de volonté d’inciter à la haine, et que c’était proposer une version différente de l’esclavage. Et enveloppant l’affaire dans un second degré l’article se réfère à Brassens ; ça a un côté grand écart du relativisme.  https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog/280918/faut-il-pendre-les-blancs
   De plus, d’où l’on parle donne un écho autre aux  propos. Si au café du coin un buveur de pastis parle de : gaulois réfractaires, de fainéants, de région d’alcooliques, des chômeuses femmes illettrées…, ça n’a pas la même portée que si c’est un Président de la République.
Je ne vois pas un général de Gaulle parlant ainsi aux Français, on a en mémoire ce titre d’un essai littéraire: « Un Président ne devrait pas dire ça ». L’exemple doit toujours venir d’en haut.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen définit la liberté d’expression comme « un droit des plus précieux ; lire, parler, écrire, imprimer librement, sauf, à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
A savoir : ne pas diffamer, ne pas porter atteinte à la vie privée (là, on pense aux Paparazzi, aux journaux people), ne pas inciter à la haine, au racisme, au crime. Et (précision de la loi) excluant ce qui pourrait être considéré comme un trouble à l’ordre public, (ce qui ouvre un certain champ d’appréciation pour les pouvoirs en place).
Donc, je résume la limite à ne pas franchir : Incitation à la haine raciale, éthnique ou religieuse, apologie du crime, du terrorisme, discrimination sexuelle, de handicap, négationnisme.
La liberté d’expression je l’observe en divers lieux et je me dois de l’observer, de contrôler également mon langage.
C’est, au final, mesurer l’impact de ses propos sans devoir pour autant s’auto-censurer. Ce qui ouvre trois champs.
1° Ethique de conviction : ce que je pense, je le dis sans fard, car pour moi me taire serait une lâcheté, ce fut le cas pour Voltaire avec l’affaire Calas (par exemple). Et je mesure bien que  dire vrai peu aussi faire des dégâts, ce que j’assume dès lors que j’exprime ma conviction. « N’ayez pas honte de dire ce qu’on n’a pas honte de penser » dit une sagesse populaire.
La liberté d’expression peut vous faire risquer votre vie, c’est mourir pour des idées.
Ou
  2°Ethique de responsabilité, si je considère que dire et dénoncer ne sera pas un moyen agissant, et que cela pourra faire plus de mal que de bien, alors je m’abstiens.
La liberté d’expression n’est pas obligation de tout dire, elle comporte l’obligation, le devoir par respect d’autrui de mesurer ce qu’on peut dire, ce qu’on ne peut pas dire.  Je me méfie de ces expressions, comme : « je dis tout haut ce que les autres pensent tout bas » ou tout autre idiotie de ce genre. Et la franchise dit souvent des choses qu’on ne lui demandait pas.
Mais l’éthique de responsabilité peut aussi m’obliger. Se taire, taire une chose qui peut être conséquente engage notre responsabilité, c’est le silence complice. Il y a des silences qui tuent, qui sont des lâchetés, «  Les paroles des méchants tuent, les silences des bons tuent » (Martin Luther King) .
Nous pourrions débattre longuement sur la liberté d’expression dans les siècles passés, Nous sommes dans une époque où la liberté d’expression n’a jamais été aussi grande, mais, avec à la fois des dérapages et des interdits.
Alors comment, en toute raison fixer des limites, et quelles limites ?

 Débat : ⇒  On est loin de l’époque du Chevalier de la Barre décapité en 1766 condamné pour des propos rapportés et pour ne pas s’être décoiffé au passage d’une procession.

⇒  Il y a des groupes qui veulent semer le trouble.  Ce qu’on va retrouver  dans certains propos  des « indigènes de le République » des « déracisés », des « décolonisés » qui participent à une volonté des créer des clivages dans la société. C’est semer le trouble dans l’ordre public.

⇒  J’ai trouvé dans un récent numéro du Journal du dimanche un article traitant de ce sujet. C’est à partir d’une interview  de Philippe Val, journaliste, ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo. L’article avait pour titre : « L’enfer de Val ». Ce dernier vit 24 heures sur 24, sous la protection policière.
Il est menacé de mort pour avoir demandé que soit retiré du Coran l’appel à tuer des incroyants, des juifs, des catholiques. Et d’autres personnes sont également protégées par la police pour avoir osé s’exprimer face aux islamistes.
Cela finir par créer un climat où il y a de l’auto censure, on ne peut plus débattre de certains sujets, ou alors on prend le risque qu’on vous tombe dessus. Entre une époque où on pouvait tout dire (il était interdit d’interdire), et notre époque, (où souvent on se tait), on est un peu passé d’un extrême à l’autre.
Et je pense aux personnes sous protection policière qui ne connaissent plus le bonheur de marcher seul dans la rue.

⇒ La liberté d’expression, comme la liberté de conscience, est un acquis de la démocratie. Mais, en dehors de cette liberté, et pour qu’elle reste libre, il nous appartient de savoir trouver la bonne mesure : suivant le contexte, suivant les personnes à qui l’on s’adresse. Ce n’est pas se taire dans la crainte, cela peut être ne pas dire par respect, ne pas choquer, voire ne pas choquer gratuitement.

⇒  Il y a des débats où il est difficile de s’exprimer, même d’aborder le sujet. Si vous posez une question sur l’immigration, sur les chiffres, vous aller trouver quelqu’un qui va vous cataloguer de raciste, alors que c’est un sujet de société qu’on veut pouvoir comprendre, faire la part du vrai et du faux.

⇒  Je pense que ce droit imprescriptible qu’est la liberté d’expression, doit s’accompagner impérativement, du devoir de bien dire les choses, «  Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » (Camus). Quand on emprunte des propos émis de façon désinvolte, ça finit par créer des conflits ; alors que si les choses avaient été bien dites, avec une base intellectuelle, on n’en arriverait pas là.
D’autre part, je reviens sur le cas de  Zemmour. Ce qui est dommage c’est que dans les médias les attaques soient ad hominem, alors qu’il faudrait lui répondre avec des arguments, attaquer ce qu’il dit, pas la personne.

⇒  Il y a eu plein de chansons interdites, du « Déserteur » ou des chansons de Léo Ferré, mais aucune n’a jamais appelé au crime, ni incité à la haine.

⇒  Aujourd’hui on constate des précautions langagières sur certains sujets. Ça peut être, la religion, l’immigration. Emettre une critique du Coran fait de vous un islamophobe. Schopenhauer en son temps dans la critique des trois monothéismes, disait que ces religions portaient aussi en elles de l’intolérance.

⇒  Je relis en ce moment Spinoza, le Traité théologico-politique, et je vois toute sa liberté d’expression, laquelle lui a valu d’être exclu de sa religion, de sa communauté. Et cette liberté d’expression l’amène à un propos politique qui serait banal aujourd’hui, mais qui était osé au 17ème siècle.

⇒  Certaines expressions artistiques permettent la transgression, mais pose la question des limites. Par exemple en 2016 le Musée Beaubourg expose des tableaux du peintre allemand Anselm Kiefer ; un ou plusieurs tableaux montrent un homme dans un champ qui fait un salut hitlérien. Les commentaires de ces œuvres, nous expliquent qu’il veut par là, se réapproprier l’Histoire de l’Allemagne. Soit ! Mais tous les visiteurs ne l’ont pas reçu ainsi. Le geste lourdement chargé de symbolique, a choqué des visiteurs en regard du poids de l’Histoire.
Dans un genre moins grave, on sait quel scandale avait provoqué l’exposition du tableau de Courbet, « L’origine du monde »
Alors, est-ce que même, par les voies artistiques on peut s’exprimer sans tenir compte, se questionner sur l’impact, ou sur le ressenti qui peut raviver des blessures ?

⇒  En  octobre 2018,  l’Assemblée Nationale a adopté un projet de loi relatif à « La lutte contre la manipulation de l’information » ; loi qui reste évoquée, (anglomanie oblige) loi contre les fake news. Elle fait l’objet de débat car s’il faut être très vigilant et lutter contre les dangereuses fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, pour beaucoup elle ne peut, une fois pour toute, valider comme vérité officielle des commentaires de grands médias
Nombre de français émettent un doute profond quant à l’objectivité de l’information, quant à la totale indépendance des contenus rédactionnels des médias. Alors, cette loi est ressentie, ou : comme loi protectrice en regard de la liberté d’expression, ou loi liberticide.
Dans ce même sens fin  juillet 2018 a été votée une loi sur le secret des affaires (un jour de départ en vacances des Français). Nombre de journalistes parleront de « Loi du silence ». Cette loi ; «  restreint la liberté d’expression  au profit de l’opacité des entreprises » dit un article dans le journal Libération
Au final, cette loi, amènera t-elle, dans les rédactions une autocensure ? Est-ce que cette loi ne vise pas aussi les lanceurs d’alertes ? Alors serait revenue, Anastasie, la dame de la censure avec ses ciseaux.
La liberté d’expression est un combat de toujours.

⇒ Il y a toujours eu des fake news. Et là, c’est comme si on attendait de l’État de nous immuniser contre les fausses nouvelles. Alors que, si on écoute le message des Lumières, il nous appartient déjà de « penser par nous-mêmes » ; juger par la connaissance, la raison, et être en mesure de débusquer les fausses nouvelles.
Alors, vouloir mettre un filtre sur tout ce qui est dit, et en extraire la vérité, ça me semble difficile.

⇒  Les gens n’ont jamais eu autant de connaissances, mais, avec les réseaux sociaux, on a ouvert les vannes. N’importe qui, peut publier n’importe quoi. Et les gens les plus motivés par une croyance vont consulter les mêmes sites d’expression. Laquelle n’est souvent que l’expression du petit groupe très actif.

Vous pouvez créer un site avec un forum de discussion, mais il faut être conscient que vous restez responsable en tant qu’éditeur des propos tenus dans ce dit forum de discussion.
La liberté d’expression a trouvé avec les réseaux de nouveaux chemins de liberté, mais ils ne sont pas sans risques, et des internautes se sentent libres de tout dire, voire d’insulter, ce qui a pu coûter cher à certains parfois. Ainsi, je voyais un jugement de la cour de cassation d’avril 2013 qui condamne une personne, laquelle sur sa page facebook, parlant des directrices de son entreprise, les traite de « chieuses », de « mal baisées », de « connes ». Nos propos nous engagent, nos écrits nous engagent.
Si vous publiez sur Le Net, vous ne trouverez pas tout de suite, en saisissant le titre de votre sujet,  ce que vous avez publié, il faudra attendre quelques jours, voire une semaine pour qu’apparaisse votre sujet sur Google. Cela  découle du fait que même si l’on entend souvent « Internet c’est tout et n’importe quoi », il y a quand même un contrôle de ce qui est publié. Et cela c’est le travail d’environ 100.000 personnes de par le monde, des modérateurs, ceux qu’on appelle : « Les petites mains du Net », ou, les « patrouilleurs de l’ombre » qui surveillent textes et images douteuses.
Il appartient encore aujourd’hui, malgré « l’intelligence Artificielle » à des personnes de définir ce qui est publiable, de ce qui ne l’est pas. Et la situation se complexifie quand on sait que ce qui choque un Américain, ou un Asiatique, n’est pas ce qui choque un Européen. On aura beau faire ingurgiter à un logiciel, la Déclaration de droit de l’homme et du citoyen, on aura beau leur faire avaler la signification de tous les symboles, par exemple reconnaître une croix gammée, le logiciel passera à côté du second degré, il aurait  laissé passé sans broncher, « un Durafour crématoire ».

 ⇒ Récemment a été publiée sur Internet une liste de 70 députés qui n’ont pas voté une loi concernant les élèves handicapés. Un site commente ainsi : « Ceci vous collera à la peau comme une infamie ». Cela nous pose la question : peut-on livrer ces députés à la vindicte populaire ? Même si je pense qu’il est utile de connaître les votes de nos élus, la méthode me questionne.

⇒ Qu’on mette des gens sur des listes publiées, ça me gêne.

 ⇒  Est-ce que par rapport à Mai 68 on serait passé dans un certain politiquement correct ? Ce politiquement correct que dénoncent les médias en l’assimilant aussitôt à du complotisme.
Aujourd’hui, est-ce que des Coluche, ou des Desproges, pourraient encore tenir les mêmes propos. Réécoutez-les et vous verrez que ça ne passerait pas. Est-ce que notre société compterait plus d’individus inaptes à saisir les seconds degrés ?
Je pense qu’on est rentré dans un certain conformisme du langage. Par exemple, je me souviens dans un débat d’avoir cités quelques philosophes, dont Alain Finkielkraut et Michel Onfray, et là, j’ai entendu – ah non ! Pas ceux-là ! –Ah bon qu’avez-vous lu des ces philosophes, qu’est-ce qui vous a déplu. La réponse fut – je ne les ai jamais lus, mais j’en ai entendu parler à la télé.
Et toujours face à ce conformisme, on n’ose pas trop dire que l’on n’apprécie pas, tel écrivain, tel peintre, de peur qu’on vous taxe de béotien. Mais, aussi, je me suis aperçu, que si j’osais dire que je n’aimais pas tel peintre, tel écrivain, il y avait d’autres personnes qui me disaient penser comme moi. On peut être face à un diktat du bon goût, qu’on n’ose pas affronter.

 ⇒ La liberté d’expression demande aussi une éducation, sinon elle s’exprime plus par la violence. En mai 68 l’expression était forte, vive, mais c’était celle d’étudiants qui savaient s’exprimer.

 ⇒  Il y a quatre ans c’était la tuerie à Charlie Hebdo et à l’épicerie Casher.
En 2015, un spectacle à partir d’écrits de Charb, (tué à Charlie Hebdo) a été présenté dans diverses salles en France. Ce spectacle s’appelait «  Lettre aux escrocs de l’islamophobie». De nombreuses municipalités ont refusé de donner ce spectacle. Par crainte, ou autre motivation ? J’ai pu le voir à Paris, il y avait quatre policiers devant le théâtre. La liberté d’expression peut être un acte de courage, comme elle peut se briser sur la lâcheté.

 ⇒ La liberté d’expression est aussi souvent évoquée concernant les médias. Cette liberté s’accompagne de règles déontologiques ; ainsi vous pourrez voir à la télé en Espagne des images gros plan d’immigrants noyés, images que ne montreraient pas nos médias.
Par ailleurs, le reproche le plus courant à l’égard des médias, est d’ordre politique : beaucoup de pluralité de publication, mais un déficit de pluralité d’opinion. La dépendance financière des médias, met le doute. Un industriel qui investit dans un média choisira-t-il un chef de rédaction avec une ligne rédactionnelle allant à l’encontre de ses intérêts. On connaît l’expression « Qui paie l’orchestre, choisit la chanson » (Ignacio Ramonet).
Toutefois il faut reconnaître que certaines télés invitent des « opposants » à  s’exprimer, et les éditorialistes feront leurs conclusions.
Entre le « nerf de la guerre » (l’argent)  et la totale liberté d’expression, limite ou pas limite ?

 ⇒ Est-on  jamais totalement objectif, souvent nos opinions sont orientées, voire à notre insu.

⇒ Dans le monde du travail la liberté d’expression est limitée. L’ordre hiérarchique limite ce qu’on peut dire, alors on se soumet.

 ⇒  Dans cette liberté d’expression, on peut être dans la servitude forcée, ou la servitude volontaire. Et puis, sujet d’actualité, on parle beaucoup d’expression par le référendum. J’ai tendance à penser que l’expression par référendum ne répond pas toujours directement à la question.

 G⇒Je ne me méfie pas trop des référendums, mais des questions des référendums. On nous propose un « grand débat », mais il nous est présenté cadré, limité en quatre lignes. Hors ces sujets, on ne veut pas entendre votre expression, alors que tout peut être abordé, et que le traitement de tout ça peut être mouliné par des ordinateurs afin connaître les principales préoccupations.

 ⇒ Je regrette dans l’expression des médias un manque de pluralité d’expression. Ainsi concernant certains chefs d’État étrangers il n’y a qu’une forme d’expression : les gentils, les méchants, sont fixés une fois pour toute.

 ⇒ Je suis plus favorable aux référendums, qu’aux sondages d’opinion. Car lors d’un référendum, il y a une campagne, des débats, de l’expression qui peut nous éclairer. Un grand choix sociétal décidé par référendum, on ne va pas le contester ensuite.

 ⇒  Liberté d’expression, jusqu’où ? Moi, je m’en remets à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, soit : tout ce qui ne nuit pas à autrui.

 ⇒  Je retiens qu’on a défini la liberté d’expression, en la liant à la nécessité de s’informer avant de s’exprimer.

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