Le droit de vote reste t-il un élément indispensable à la démocratie?

Thème :        « Le droit de vote reste t-il un élément indispensable
                                                       à la démocratie ? »
               
Essai de restitution du café philo de Chevilly-Larue.
                                               
 25 octobre 2000.

 Animateurs : Olivier Pascault. Guy Philippon –  
Modérateur : Jean Bernard Tandavarayen.

Débat :  Le droit de vote est indispensable à la démocratie, mais pas suffisant.
    – Indispensable, oui, mais combien y participent ? Pourtant c’est en votant que s’exprime la démocratie.
     – Le droit de vote est un élément de conquêt parmi d’autres. La procédure démocratique se conquiert et évolue en fonction des niveaux de vie des différentes sociétés. Ce droit ne peut être bafoué.., mais regardons, par exemple actuellement, en côte d’Ivoire, en Serbie…
     – Le droit de vote est un élément conquis de haute lutte ! La désaffection en France c’est dommage. Les gens n’ont plus confiance en ceux qui les représentent. Il faut que les élus viennent devant les électeurs dire où ils en sont et ce qu’ils font.
    – Il existe un droit, celui de s’exprimer auprès du Maire, du Député…Les pétitions existent aussi.
    – Je vote seulement pour les municipales, je suis écoeuré par les gouvernants. Ces gens là ne respectent pas nos votes. Je suis contre le suffrage universel, le droit de vote ne devrait pas être donné à tout le monde.
    – Le parti des abstentionnistes est le plus important, sans compter les jeunes non-inscrits. La démocratie se conquiert par les luttes populaires. La démocratie est apparue au 5ème siècle av. J.C. Le droit de vote est apparu à Athènes, mais pas à Sparte. La démocratie s’instaurait mais on ne votait pas ; à Athènes le système était, ou, le tirage au sort, par acclamation, ou par le boulée. Le droit de vote n’est pas certain dans l’absolu. Il y a une crise institutionnelle, où il y a confusion avec le droit républicain entre souveraineté nationale et souveraineté  populaire. Dans la souveraineté nationale, depuis la Révolution c’est un mandat libre ; la personne que l’on élit ne devra aucun compte devant ses électeurs. La souveraineté populaire, apparue en 1793, avait un avantage : si telle personne n’exerçait pas mandat, elle était révocable. La révocation est pratiquée dans les multinationales, pourquoi ne s’appliquerait-elle pas en politique ? On vote pour des partis, ensuite on conteste, et rein ne bouge.
     – Le droit de vite est indispensable. On ne peut revenir en arrière. Le droit de vote n’est pas un modèle parfait, mais aujourd’hui je ne vois rien d’autre pour  s’exprimer et déléguer son pouvoir à quelqu’un. Si l’on n’a pas de compte à rendre, on dévoie l’acte de vote.
    – Le bulletin blanc est « supprimé », pourquoi ?
     – Les bulletins blancs sont comptabilisés et autorisés. En démocratie, c’est le système qui a amené des perturbations. Quant à l’homme providentiel dans nos sociétés, on n’y croit plus. Churchill disait : « La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres ». Il vaut mieux un bulletin de vote, ce qui permet de mesurer les influences. La démocratie est ce qu’on en fait.
    – Le droit de vote n’existe pas pour tout le monde ; donc la question n’est pas réglée que ce soit en droit (certains n’ont pas le droit de vote, alors qu’ils remplissent toutes les conditions) ou en fait, (certains auraient le droit mais ne peuvent pas l’exercer). C’est un système hypocrite. Le système en crise a atteint ses limites. Il existe un divorce profond entre ceux qui exercent le droit de vote et ceux qui en bénéficient. C’est al racine d’une crise politique qui touche aux fondements de nos institutions et de notre société. Le droit de vote peut servir à prendre des décisions collectives, pas seulement pour élire des représentants. Ce système inachevé ne réduit pas les tendances lourdes de l’organisation de la société et de la politique. Le droit de vote ne passe t-il pas par la culture, l’éducation ?
     – Aux Usa les électeurs sont sélectionnés. Sur quels critères ? Les grands de ce monde n’attachent-ils pas plus d’importance à leur argent ?  Il y a un besoin de contrôle des élus, car ils sont près de la sphère financière et peuvent se laisser corrompre.
    – Pourquoi parle t-on de notre système comme d’une démocratie ? La démocratie c’est ce à quoi chacun aspire (ans la vie politique ou associative). Les élus ne sont pas malhonnêtes en général, mais c’est intellectuellement qu’ils le sont. La principale crise relève de l’économie et de l’antagoniste au sein de chacune des Nations. La décennie 80 a vu la prééminence le l’économie sur le politique ?
    – Le droit de vote au sein des associations : les problèmes y sont les mêmes. N’y a-t-il pas un problème particulier pour chacun de nous. A part pour les sénateurs, il n’y a pas de sélection en France. Tous les gouvernements ont des priorités, alors à quoi cela sert ? Le nerf moteur, c’est l’argent !
    – Les gens ne sont pas motivés, pourquoi ? Si il y a quelque chose à conquérir, ils vont tous voter. Si ce n’est pas compatible avec le vote qu’ils ont fait, ils se révoltent.
    – La démocratie n’est pas un acquis, elle doit être en permanence, à conquérir.
    – Pourquoi les étrangers installés ne peuvent-ils pas voter ?
    – Les lois dans leurs interprétations et dans ce qui les motivent, renforcent le pouvoir en place, et l’éloigne de l’électeur. Dans un  pays comment puis-je être libre, quand les lois s’imposent à tous. Est-ce réellement, si l’on a la souveraineté, la population est appelée à participer à la discussion, à la délibération, et à la formation. Certains élus travaillent exclusivement à produire des textes de loi. Dans quel sens et sous quel contrôle des électeurs ? Parce que la chose politique appartient à quelques uns à travers un savoir et un savoir faire.
     – Les propositions de loi émanent plus des ministères que des députés. Trop peu d’élus sont issus des classes populaires, c’est un véritable problème de démocratie, c’est une démocratie inachevée. Les élus ont-ils encore un pouvoir aujourd’hui ?
    – Dans les lieux de réflexion non dirigistes, on peut apporter des réponses. C’est une école de la citoyenneté pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre chez eux.
    – Les partis politiques sont des lieux d’éducation populaire.
    – J’ai le droit de ne pas m’amputer en adhérant à un parti politique.
    – Il est nécessaire de donner plus d’espace à la politique. La question centrale, c’est bien qu’il faut plus de politique. Réhabiliter, la, et le politique, c’est mieux contrôler. Exemple : la question de l’OMC où le texte n’a pas été signé par les Etats car les gens s’en sont emparés.
    – La politique c’est l’organisation d’un pays. Il ne faut pas un parti, mais plusieurs.  Ce qui est au-dessus, c’est la mondialisation. 
    – Si on est dans un Etat démocratique, elle doit s’appliquer à tous les niveaux. Exemple la plate forme aéroportuaire de Vatry. Cet aéroport ne sert à rien pour le moment.
    -Faire de la politique, c’est donner son opinion. La démocratie c’est le peuple qui prend son destin en mains. Ce sont les puissances financières qui pèsent. Il faut prendre le pouvoir dans tous les pays.
    – Le pouvoir envoie au champ politique, le pouvoir n’est pas dans les institutions européennes, ce sont les 50 financiers qui l’ont. Comment faire que le  pouvoir « au-dessus » passe « en dessous » ? C’est à nous de nous en occuper. Ainsi avec le pouvoir légitime, les citoyens demandent des comptes. Il n’y a pas de pouvoir absolu.
    – Il n’y a jamais de contrôle financier concernant les subventions attribuées à des entreprises. A Porto Allègre (Brésil) les finances sont contrôlées par les citoyens.
    – La démocratie c’est là où les gens peuvent discuter, exemple ce soir. Le droit de vote, j’étais impliqué avant d’aller aux Antilles, depuis en voyant ce qui se passe, je n’ai plus participé. J’ai un besoin de recherche de vérité aujourd’hui.
    – Les Dom Tom ont une philosophie de République bananière.
    – La démocratie c’est mon implication dans les actes quotidiens. Réhabilité la politique et le politique, c’est notre affaire ; la politique c’est l’organisation de la société.
 – « Sans cesse la démocratie doit être remise sur l’ouvrage ».

 

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Une réponse à Le droit de vote reste t-il un élément indispensable à la démocratie?

  1. Lakatos dit :

    I told my grmnhaotder how you helped. She said, « bake them a cake! »

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