Kant, un tournant décisif de la philosophie

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Restitution de la réunion du  25 mars  2023 à Chevilly-Larue

Animateurs : Edith Perstunski-Deléage. Danielle Pommier Vautrin. Thibaut Simoné. Guy  Pannetier.
Modérateur : Hervé Donjon

Biographie (Danielle)

Emmanuel Kant naît en 1724 à Königsberg en Prusse-Orientale, dans un milieu modeste : son père, d’origine écossaise, est sellier, et sa mère, qu’il qualifie de très intelligente, est foncièrement piétiste. Il est le quatrième d’une famille de onze enfants.    Emmanuel Kant est l’un des plus grands philosophes allemands, fondateur de la philosophie critique. Grâce à un oncle cordonnier aisé, il peut suivre des études complètes de théologie, de philosophie et de sciences (mathématiques). A la sortie de l’université, il passe quelques années hors de sa ville natale comme précepteur. En 1740, il entre à l’université de Königsberg pour étudier la théologie. Il suit les cours de Martin Knutzen, professeur de mathématiques et de philosophie ; ce professeur, lui aussi piétiste et disciple de Wolff, combat le dualisme et en revient à la pure doctrine de Leibniz, suivant laquelle la force représentative et la force motrice participent l’une de l’autre et se supposent réciproquement. C’est là qu’il découvre Newton et la physique, preuve, selon lui, qu’une science a priori de la nature est possible (c’est-à-dire les mathématiques et la physique). Plus tard, il créditera aussi l’astronomie de nous avoir « appris bien des choses étonnantes », dont la plus importante est qu’elle nous a « découvert l’abîme de l’ignorance, dont la raison humaine, sans [cette connaissance], n’aurait jamais pu se représenter qu’il était aussi profond ; et la réflexion sur cet abîme doit produire un grand changement dans la détermination des fins ultimes à assigner à notre usage de la raison ». En 1746, la mort de son père l’oblige à interrompre ses études pour donner des cours : il est engagé comme précepteur par des familles aisées et il accomplit cette tâche durant neuf ans. C’est également cette année-là qu’il publie sa première dissertation : Pensées sur la véritable évaluation des forces vives. En 1755, il obtient une promotion universitaire et une habilitation grâce à une dissertation sur les principes premiers de la connaissance métaphysique. Il commence à enseigner à l’université de Königsberg avec le titre de Privatdozent (enseignant payé par ses élèves).

       Kant est le premier grand philosophe moderne à donner un enseignement universitaire régulier. Ses cours, tout comme ses publications à cette période, sont très diversifiés : mathématiques et physique apprises chez Newton, morale inspirée de Rousseau, Shaftesbury, Hutcheson et Hume, pyrotechnie, théorie des fortifications. A partir de 1755, Kant enseigne la logique, la métaphysique et les sciences à l’université de Königsberg où il s’installe définitivement. Après 1794, il se consacre entièrement à ses recherches philosophiques. Toute sa vie, empreinte d’austérité et d’une extrême régularité, est tournée vers la méditation, l’étude et l’enseignement. Kant est un admirateur enthousiaste de la Révolution Française et heureux de voir les idées de Rousseau se concrétiser. À partir de 1760, ses cours ont pour nouveaux objets la théologie naturelle, l’anthropologie, et surtout la critique des « preuves de l’existence de Dieu » ainsi que la doctrine du beau et du sublime. En 1766, Kant demande et obtient le poste de sous-bibliothécaire, à la Bibliothèque de la Cour, fonction qu’il occupe jusqu’en avril 1772. C’est la seule démarche qu’il ait jamais faite pour obtenir une faveur. En 1770, il est nommé professeur titulaire, après avoir écrit une dissertation intitulée De la Forme des principes du monde sensible et du monde intelligible. En 1781 paraît la première édition de la Critique de la raison pure. Cet ouvrage, fruit de onze années de travail, ne rencontre pas le succès espéré par son auteur. Une seconde édition voit le jour en 1787. On distingue généralement deux périodes dans la philosophie de Kant. Dans la première, dite pré-critique, il expose une métaphysique proche de celles de Leibnitz et de Wolf pour tenter de répondre à la question de l’origine du monde. Mais à partir de 1770, sa pensée vit un tournant décisif, début de la période dite « critique » (examen des pouvoirs de la raison), où il va construire la philosophie qui lui est propre. Kant y aborde notamment la question de l’origine et des limites de la connaissance (raison théorique) et les possibilités de l’action (raison pratique). Dans son ouvrage le plus célèbre, « Critique de la raison pure » (1781), Kant réalise ce qu’il dénomme « une révolution copernicienne » (la Terre tourne sur elle-même et non le ciel autour de la Terre), considérant dans une vision idéaliste que c’est le sujet qui construit l’objet de sa connaissance et non les objets qui définissent la connaissance. Il définit la « raison pure » comme la faculté de connaître a priori (sans recours à l’expérience) la nature des objets, par la sensibilité et l’entendement.

     Kant démontre en particulier l’impossibilité pour la métaphysique d’être une science en raison de l’absence d’objet réel pouvant lui apporter du contenu. Pour lui, l’homme ne connaît pas les choses « en soi », mais « telles qu’elles lui apparaissent d’après les principes de son organisation comme être sentant et pensant ». Dit autrement, les connaissances de l’homme sont celles des phénomènes et il ne lui est donc pas possible, à partir de la « raison pure » de connaître Dieu, l’immortalité de l’âme, le monde, la liberté, le moi… qui ne sont que des concepts et n’appartiennent pas au domaine sensible. La métaphysique, qui en fait des objets, est donc une illusion. C’est dans la partie « idéal » (traitant de Dieu) de la « Critique de la raison pure » que Kant réfute les trois « preuves » métaphysiciennes de l’existence de Dieu : · la preuve ontologique (à partir de l’idée de Dieu); · la preuve cosmologique (nécessité d’un être suprême pour expliquer toute existence); · la preuve physico-téléologique (sur la finalité du monde). Dieu, aussi indémontrable qu’irréfutable, est considéré par l’auteur comme un idéal exempt de défauts. Quelques années plus tard, Kant publie « Critique de la raison pratique » (1788), où il soutient qu’une action est moralement bonne si elle s’accomplit par pur respect du devoir sans considération pour un intérêt ou une satisfaction espérée. La moralité se mesure donc dans l’intention qui conduit à l’action et non sur son aspect extérieur. La loi morale s’exprime sous forme d’un devoir impératif (« tu dois ») tel qu’il puisse être érigé en règle universelle. Dieu, la liberté de la volonté et l’immortalité de l’âme ne sont pas du domaine de la connaissance, mais des postulats nécessaires à la raison pratique en tant qu’exigence rationnelle de la morale…
En 1786, il devient membre de l’Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. En 1788 est publiée la Critique de la raison pratique et, en 1790, la Critique de la faculté de juger. Toutes ses autres œuvres majeures (Fondation de la métaphysique des mœurs et Vers la paix perpétuelle notamment) sont écrites durant cette période. Kant n’a jamais quitté sa région natale mais il fut très attentif aux mouvements du monde, comme en témoignent de nombreuses publications qui traitent de sujets variés et contemporains de son époque. Il recevait également très souvent de nombreux amis à dîner et déjeunait chaque jour avec un inconnu. La tradition rapporte que Kant ne modifia son emploi du temps immuable et la trajectoire de sa promenade quotidienne que deux fois : la première en 1762 pour se procurer le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, la seconde en 1789 afin d’acheter la gazette après l’annonce de la Révolution française. Cette image apparaît sujette à caution à certains universitaires qui y voient une exagération et un transfert des habitudes de ponctualité de son ami à partir de 1764, Joseph Green, célèbre pour son rigorisme au point d’avoir été en son temps le sujet du livre satirique L’homme d’après l’horloge de Theodor Gottlieb Hippel (un autre ami de Kant). Favorable à la révolution française, il affirme, après Thermidor, que « les méfaits des Jacobins ne sont rien comparés à ceux des tyrans du passé ». D’après le récit biographique de Thomas de Quincey, les capacités mentales du philosophe s’affaiblirent de manière importante vers la fin de sa vie : l’un des signes « du déclin de ses facultés fut que désormais il perdit tout sens précis du temps ». Selon Harald Weinrich, les « symptômes » décrits par le narrateur Wasianski dans l’ouvrage de Quincey, notamment les pertes de mémoire de Kant, pourraient faire penser à la maladie d’Alzheimer. Désormais célèbre, bien qu’incomplètement compris par ses contemporains, Emmanuel Kant meurt en 1804 à Königsberg. Ses derniers mots furent : « Es ist gut » (« c’est bien » ou « c’est suffisant »). Son tombeau est situé à l’extérieur nord-est de la Cathédrale de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad). Son influence sur la philosophie, qu’il exerce tant par son enseignement que par ses écrits, est immense en Europe en particulier sur l’idéalisme allemand (Johann Gottlieb Fichte, Friedrich Schelling, Friedrich Hegel) dont il peut être considéré comme le fondateur.

Kant, et le tribunal de la raison (Guy)

Tous les philosophes post kantiens, font le constat que la philosophie de Kant ouvre un tout nouveau champ  de réflexion philosophique. Il met l’homme face à ses responsabilités, face à ses choix, face à ses actions, évacuant toute providence, toute volonté divine.   « Toute l’œuvre de Kant » écrit le philosophe Fernando Savater  « est centrée autour d’un pressentiment lié à son siècle, celui de l’autonomie rationnelle ».
La loi morale kantienne implique tout d’abord que l’homme est libre, « autonome » mais cette liberté lui rappelle que, s’il est libre, alors il devient ipso facto, responsable de ses choix, de sa vie, de tous ses comportements avec ses semblables.
Avec Kant, l’homme ne peut plus invoquer des règles qui lui seraient données par des textes théologiques, lesquelles  (pour reprendre une des ses expressions) posaient un toit, sans la maison. C’est alors, la rupture de la connaissance des choses en soi, l’homme n’a pas de savoir qui dépasse les limites de l’expérience. Avec Kant disent des philosophes, c’est : « La sortie de l’homme de sa minorité ».  Sa philosophie nous demande de nous fier à nos seuls jugements. Il nous faut nous interroger sur ce « que puis-je savoir ? », questionner sans cesse  ce savoir dont ce contente la raison, ce sera l’ouvrage la « Critique de la raison pure ».  Et de là, seconde question tout aussi fondamentale : « que dois-je faire ?», ce qu’il va développer en deux ouvrages : « Critique de la raison pratique », et « Critique de la façon de juger »
Il est,  dira Deleuze, « l’enquêteur » sur l’entendement humain, celui qui va le convoquer au tribunal de la raison. De l’interroger sur toute connaissance a priori, « des connaissances que l’on possède sans savoir comment »  (dit Kant), de l’interroger sur ce qui lui permet d’affirmer ce qu’elle prétend connaître, et le cas échéant qu’elle est (suivant une expression utilisée par Kant) « la pierre de touche de l’expérience » sur laquelle s’appuie son raisonnement ? La raison ne doit pas se laisser conduire écrit-il par des « jugements arrêtés », à cet effet il cite Galilée, Torricelli, la raison dit-il, « ne doit pas s’en tenir à une raison rigide», elle « doit prendre les devants », laisser sa place à une raison spéculative.
Kant est, avec tous les philosophes des Lumières, une rupture de plus avec les philosophes que Diderot nommait « les méthodistes », ceux qui avant proposaient des concepts de certitude, concepts inattaquables, car la chaîne des causes se tenait toujours par une cause première, Dieu.
Kant, (c’est encore Gilles Deleuze qui  parle), propose: « un système de jugement qui n’a plus besoin de Dieu ».
Il nous montre les bornes de notre domaine de connaissances, mais sans nous enfermer dans ces limites, au contraire, il nous invite par la réflexion approfondie à découvrir que ce que nous connaissons a priori. On parlera de cette méthode, cette enquête sur nos facultés de connaître, comme d’une « révolution copernicienne ». « Toute connaissance » nous dit-il (dans la critique de la raison pure) « commence par les sens » (on retrouve là l’influence de Hume, philosophe anglais qu’il a beaucoup lu) puis  (toute connaissance)  « passe de là, à l’entendement, et s’achève dans la raison ».
Son enquête sur le raisonnement fait appel au jugement dit « disjonctif », soit un jugement qui pose une alternative, telle de deux propositions l’une est vraie l’autre est fausse, il faut donc aller découvrir la fausse pour valider la vraie.
Mais, Kant, ne présente pas la raison comme maîtresse en sa maison, ainsi écrit-il  (Dans la préface à « La critique de la raison pure » 1ère édition 1781) : «  La raison humaine a cette destinée singulière {….] d’être accablée de questions qu’elle ne saurait éviter {….] mais auxquelles elle ne peut répondre, parce qu’elles dépassent totalement le pouvoir de la raison humaine »
    Il nous montre que nous connaissons  nombre de choses, non pas par une expérience une analyse personnelle. Ainsi par exemple, une personne, me nomme,  ou m’explique, me définit telle chose, je lui demande, – qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que telle chose est ainsi ? , – mais c’est parce que tout le monde le dit, et j’ai toujours entendu dire ça » c’est que Kant nomme « le sens commun »; et là, il ajoute dans « la critique de la raison pure » : « ce n’est pas sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part des principes dont l’usage est inévitable ». Bien sûr, nombre de nos jugements sont copie du jugement « en général », nous agissons, nous pensons comme le commun. Et, à cette personne qui pourrait aussi être moi, Kant sûrement, conseillerait, une fois de plus, mais: « Ose penser par toi-même »

Kant et les Lumières (Thibaut)

« Mehr Licht ! » (Plus de lumière !) » furent, d’après la légende, les dernières paroles du grand poète Goethe. Mais que voulait-il dire par ces mots ? Déclaration pragmatique ou dernier baroud d’honneur philosophique ? Souhaitait-il que l’on remédiât par quelques bougies à l’obscurcissement de la pièce où il se trouvait et de ce monde qu’il ne tarderait pas à quitter ou bien ces deux mots, entourés d’un halo symbolique certain, avaient-ils un sens plus profond ? Goethe pensait-il que le feu brillant des Lumières s’était éteint de ne pas avoir été suffisamment alimenté car, nous parlons bien ici des Lumières, courant philosophique, art de vivre et de se conduire et non de la lumière, objet physique en lui-même, dont la propagation ne bénéficie d’aucun support. L’indépendance physique de la lumière ne doit pas occulter la fragilité de la transmission des Lumières car comme le rappelle le philo-physicien Etienne Klein : « sommes-nous encore à l’intérieur des Lumières ou sommes-nous en train de rompre avec elles si tant est que nous ne les ayons jamais épousées ».
Mais qu’est-ce que les Lumières ?
C’est en 1784, à la fin des Lumières allemandes, que Kant accepte, dans la Berlinische Monatsschrift de son ami Biester, de répondre à cette question. Le titre complet est « Réponse à la question : qu’est-ce que l’Aufklärung ? » (Beantwortung der Frage : Was ist Aufklärung?).
Et Kant de répondre au début de ce court opuscule : « Les lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s‘en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières. »
Les Lumières ainsi promeuvent l’autonomie de l’entendement, la recherche de la vérité et la primauté de l’esprit scientifique. […..]
Malheureusement, un danger sournois prend un malin plaisir à sourdre de nombre de courants de pensée qui viennent fragiliser l’idée même qu’il y aurait des vérités sûres.
La vérité ne doit pas dicter le bien ou l’éthique mais elle ne doit pas, non plus, leur être soumise. Les vérités de science n’ont pas vocation à nous rassurer et plutôt que d’aimer ce qui est vrai, nous avons tendance à tenir pour vrai ce que nous aimons et tout ce qui confirme ce en quoi nous croyons. Kant admet qu’il n’est pas aisé pour un individu de sortir de sa minorité car, dit-il , « la paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchis depuis longtemps de toute direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit si facile à d’autres de se poser comme leurs tuteurs. Il est si commode d’être mineur. » Mais il est possible d’atteindre sa majorité collectivement par l’usage public du raisonnement. L’éducation, la transmission des connaissances et la liberté d’expression et de publication deviennent alors des conditions fondamentales. Or, les médias d’aujourd’hui fabriquent de l’éphémère et de la fugacité. La vérité du jour s’oppose à la vérité du lendemain.
Soyons alors courageux et sortons de notre zone de confort ! Ne croyons pas tout mais ne doutons pas de tout. Ne nous laissons pas non plus encercler, comme le dit Bourdieu, par « un fétichisme de la raison et un fanatisme de l’Universel » car « la lumière projette toujours quelque part des ombres ». C’est bien difficile que d’être intellectuellement autonome. N’en aurons-nous jamais fini de le devenir ?

Vers la paix perpétuelle (Edith)

Cet ouvrage a été écrit par kant en 1795. Dans le préambule, il dit, que le titre de cet ouvrage lui est venu parce qu’il est passé devant une auberge qui avait pour nom  « A la paix perpétuelle ». C’était une enseigne ironique, satyrique, car la formule « A la paix perpétuelle » était imagée par un cimetière.
Donc, Kant est d’abord l’anti Machiavel. Il explique que, entre les souverains toujours insatiables de guerres, et les philosophes qui se livrent au doux rêve de la paix, il y a des philosophes qui donnent de mauvais conseils aux tyrans, insatiables de guerres de trahisons, de mensonges, de violence.
Ce fut le cas de Machiavel dans « Le Prince », œuvre destinée à chasser les Médicis  dans l’espoir d’un poste, d’une place, d’un privilège d’un titre, et peut-être d’un passeport diplomatique.
Kant lui, explique qu’il encourage les hommes à la paix. Est-ce un rêve ? Mais dit-il, rêver n’est pas sans effet, rêver est utile. Et en effet, Kant a fait avancer la diplomatie en inventant de nouveaux concepts politiques et juridiques : l’idée d’un droit international, l’idée du fédéralisme des nations, Société des nations. L’idée de la nécessité d’une gestion de l’équilibre des puissances, avec l’impératif catégorique appliqué aux Nations, aux Nations à venir, l’idée de l’accueil de l’autre, ou le droit cosmopolitique qui doit se borner aux conditions d’une hospitalité universelle. Ce droit d’hospitalité universelle qui vient d’être inscrit dans notre Constitution en 2018, suite au combat de Cédric Herrou qui a accueilli des migrants dans la vallée du Roya.
Le principe fondamental sur lequel s’appuie Kant pour énoncer « Vers la paix perpétuelle », c’est le principe de reconnaissance de l’Etat comme une personne morale. Or, l’impératif catégorique c’est le fait de considérer tout être humain toute personne à la fois comme un moyen et comme une fin. Ce qui vaut pour les individus, ce qui vaut à la fois pour les Etats, car l’Etat est une personne morale.
Donc, les principes, il en a six :
1° Ne pas confondre traité de paix et armistice, ni si le traité de paix contient partiellement quelque sujet de recommencer la guerre.
2° Aucun Etat indépendant, petit ou grand, ne peut être acquis par un autre : soit par voie d’héritage, soit par voie d’échange, soit par achat, soit par donation. Donc, plus de dynasties, ni de monarchies de droit divin, ni de colonisation, parce qu’un Etat est une personne morale, et donc ne peut être acquis par un autre Etat. Les armées permanentes doivent disparaître avec le temps. Kant va contre le proverbe qui « si tu veux la paix, prépare la guerre », ce n’est pas pour autant : baisse ton arme, et puis on verra ce qui se passe,  il n’est pas naïf à l’égard de la nature des humaine, mais il dit qu’il faut qu’il y ait une armée de défense. Donc, il faut une réforme radicale de toutes les armées du monde à une condition qui est le pacte entre les nations, d’une contrainte internationale.
Et il dit, ce que voulait Jean-Jacques Rousseau, lequel avait élaboré le « contrat social » qui stipule : je renonce à l’exercice de mon pouvoir, ou de ma liberté naturelle sur toi, sur tout être, à la condition expresse, tu en fasses autant. Et bien, il faut un contrat social entre les nations et les Etats. Je renonce à la guerre à condition que tu y renonces au même instant.
3° Reste la critique de la guerre, laquelle repose sur plusieurs constats : une nation armée, dit-il, c’est une nation prête à faire la guerre, une menace permanente qui ne favorise pas l’esprit de paix. Autrement dit, Kant n’aurait pas adhéré à l’argument de l’arme nucléaire, arme dissuasive et préventive. Il remarque aussi qu’il y a toujours une course à l’armement une surenchère sans borne. Il explique que la guerre, ou la course à l’armement coûte très cher, et prend des moyens à la paix.
4° Enfin la guerre consiste à payer des hommes pour tuer, ou se faire tuer, ce qui fortement incompatible avec l’exigence de considérer autrui comme une fin et pas seulement comme un moyen.
5° Donc, dit-il, la paix s’organise : si tu veux la paix, prépare la paix. Reste une question : qu’est-ce qui distingue l’armement de conquête, de l’armement de défense nécessaire en attendant la paix.
6° Autre règle, on ne doit pas contracter de dette nationale en vue d’intérêts extérieurs à l’Etat. Donc on condamne tout système de prêt en vue d’une guerre.
De plus, aucun Etat ne doit s’immiscer de force dans la Constitution et le gouvernement  d’un autre Etat; pas d’occupation militaire d’un pays…
Alors, Kant va à l’encontre de ce que Raymond Aron dans « Paix et guerre entre les nations » appelait, et que l’on appelle encore ; la paix est impossible, la guerre est probable, il nous faut donc un paix armée, ou une guerre indirecte, autrement dit, pour Kant se serait, non ! pas de guerre froide. Il ne peut y avoir de paix sans confiance mutuelle entre les Etats ; parce que toute guerre se poursuit, et se termine en guerre d’extermination, chacun voulant retirer à l’autre, ses moyens d’attaque et de défense. Et ne dîtes pas que la meilleure défense c’est l’attaque.
Donc il faut se poser la question  de savoir comment faire en sorte qu’on mette en place un contrat international de paix.

Débat

Acrostiche- La liberté de penser. (Hervé)

La pensée par soi-même, Kant s’attache à démontrer que la philosophie a pour but la connaissance de l’homme.
Alors il se pose les questions « que puis-je savoir » « que dois-je faire » « ce qui lui est permis d’espérer »

Lesquelles prônant la réflexion de chaque individu, il délimite comment l’objectif de la raison aboutit à un savoir.
Il lui faut donc lier le divers des sensations tel est le rôle de l’esprit, qui constitue la connaissance selon lui.
Brillant professeur de logique, de métaphysique, sa vie est consacrée à l’étude, à l’enseignement et la méditation
Engendrée par ce qu’il ne faut plus faire tourner l’esprit autour des choses, mais les choses autour de l’esprit.
Raisonnement copernicien de Kant constatant que l’esprit étant fixe l’expérience gravite autour
Thème cher à Kant se préoccupant davantage de l’effort de l’homme que de l’aide divine
Éprouvé et analysé par les différentes médiations personnelles par ses écrits et de les appliquer.

D’où la critique de la raison pure avec l’analyse de la structure interne à l’esprit le criticisme
En limitant les connaissances empiriques et scientifiques au niveau de l’apriori transcendantal cher à Kant et

Propre à ses ouvrages tels que « Les postulats de la raison pratique » « anthropologie du point de vue »
Ensuite « les fondements de la métaphysique des mœurs » « observation sur les sentiments »
Nombreux autres ouvrages tels que « Vers la paix perpétuelle » « La critique de la faculté de juger »
Sur « La religion dans les limites prolégomènes à toute métaphysique » « La réflexion sur l’éducation »
Enfin « la critique de la raison pure » et « qu’est-ce que les lumières »’éloge du courage de se servir de sa pensée,
Réflexion inspirée par la maxime « aie le courage de savoir » du poète Horace invitant à penser par soi-même.

Les impératifs catégoriques (Guy)

La plupart des élèves des pays occidentaux ont tous appris les célèbres et incontournables impératifs catégoriques. Par « catégorique » précise Kant, celà veut dire « universels ». L’impératif moral universalisable, se retrouve dans une expression courante « et si tout le monde faisait comme cela »
Dans Fondation de la métaphysique des mœurs, Kant, évoquant l’impératif catégorique parle d’une morale qui soit, (je le cite) « le principe suprême de la morale »  Le premier impératif catégorique est particulièrement d’ordre moral  « Agis seulement d’après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » (Fondation de la métaphysique des mœurs)
Ou
« Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature » (Idem).  C’est pourquoi il insistera, (voire même trop) sur le principe de véracité, car le mensonge ne saurait être universalisable. Que serait un monde où tout le monde mentirait ?  Dans ces deux commandements Kant nous parle autant du devoir envers nous-mêmes, qu’envers les autres, tous les autres, au-delà de notre environnement ; au-delà même de l’amour de soi. Il nous fixe une règle incontournable qui est que le singulier ne peut s’affranchir de l’universel. Mais ça, c’était avant la vague d’individualisme.
Ce qui peut imager ce principe moral est : si j’ai besoin d’argent, que je demande à un ami un prêt que je sais ne pouvoir rembourser, je fais une fausse promesse. Et si ma façon d’agir devient un procédé universel, si tout le monde fait de même, alors toute confiance dans les échanges est rompue, l’économie s’écroule.
« Dire que la morale existe c’est penser avec Kant que l’homme est capable de vouloir le bien d’une façon pure : désintéressée et autonome. Agir moralement ne peut être simplement appliqué les préceptes d’une bonne éducation, comme un chien dressé qui appliquerait ce qu’on lui a appris…  La morale ne serait que le déguisement de l’intérêt bien compris, ou le joli nom, hypocrite dont l’homme rebaptise le souci de son image ». (Philosophie magazine. Hors série Juin 2008. Page 70. La morale)
« Car la représentation du devoir et, en général, de la loi morale, si elle est pure et ne se mêle d’aucun ajout étranger…, au lieu de quoi une éthique où tout vient se mêler, et qui se compose à la fois de mobiles empruntés, aux sentiments ou aux inclinations…ne peut que rendre l’esprit hésitant…». (Fondation de la métaphysique des mœurs).
La morale pour certains a une connotation de terrorisme. Lorsque la morale est ressentie comme oppression, alors l’individualisme devient une riposte, un moyen de se soustraire aux règles morales.  « Le dépassement de l’égoïsme est un des fondements de la morale, c’est une rupture avec une éthique trop centrée sur le bonheur, comme seule fin ».

Le second impératif se réfère à la dignité de l’humain :
« Agis de façon telle que tu traites, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme fin, jamais simplement comme moyen »
Alors ce précepte pourrait être traduit par,  je ne m’occupe pas des affaires des autres, je ne fais rien qui pourrait nuire à autrui, et que le monde aille comme il veut. L’impératif s’adresse à « ta personne », et ta personne peut-elle rester en paix en se désintéressant des autres ?

Le troisième impératif catégorique est également basé sur la dignité.
« Dans le règne des fins, tout a ou bien un prix, ou bien une dignité. A la place de ce qui a un prix on peut mettre aussi quelque chose d’autre en le considérant comme son équivalent ; ce qui en revanche est au-dessus de tout prix, et par conséquent n’admet un équivalent, c’est ce qui possède une dignité ». (Fondation de la métaphysique des mœurs)

Pour Kant la morale de l’impératif catégorique est, non seulement la dignité de l’individu mise en avant, mais c’est toujours plus qu’un simple calcul, c’est même faire abstraction de ses propres intérêts.
« L’homme est sans doute assez peu saint, mais l’humanité dans sa personne doit être sainte pour lui ». Kant avec cette phrase dénonce d’abord l’ennemi en nous, et puis nous rappelle notre dignité dans notre regard. Cela nous dit : respecter l’humanité, votre humanité vous oblige.
« Il (l’homme) souhaite une loi qui limite la liberté de tous. Son penchant animal à l’égoïsme l’incite toutefois à se réserver dans la mesure du possible, un régime d’exception pour lui-même » (Opuscule sur l’histoire)
Kant est sous divers aspects le philosophes des universaux ; Ainsi de ses impératifs qui partent du singulier le rapportant à l’universel ; on retrouve les préceptes Kantiens dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, lesquels établis lors de la Révolution française de 1789, ont été adaptés par un grand nombre de pays démocrates par ce monde ;
Les impératifs catégoriques, qui évacuent toute morale relativiste, sont un legs essentiel à la philosophie. Kant donne une structure qui manquait jusque là à la morale. Le bien et le mal ne sont plus des entités dans un ciel platonicien, mais nous en avons une conscience intime.
Il utilise là une formule poétique : « deux choses remplissent mon esprit d’admiration.., le ciel étoilé au-dessus de moi, et la loi morale en moi. Ces deux chose ne sont pas situées dans une région transcendantale.., je les vois et je les rattache à la conscience mon existence »
Ses prescriptions, ces impératifs, sont comme des nouveaux commandements. Et ceci dans une formulation accessible à tout un chacun. Un vade me cum qu’il nous faut toujours avoir présent à l’esprit. Pour peser chacune de nos actions qui comporte une dimension morale. Chaque fois la question, mon action est-elle conforme, à ce gabarit de l’acte juste ?

⇒ Je voudrais évoquer le paradoxe chez Kant quant à la notion de dignité. Celui-ci fait une approche fondamentale de la dignité humaine. Etymologiquement le mot vient du latin « dignitas »  soit (ce qui mérite, estime, considération, honorabilité)   et du grec « axios » soit, (ce qui est convenable, ce qui vaut, ce qui mérite), ce à quoi on doit un certain, respect. L’interprétation, d’ailleurs, a entraîné deux visions différentes, c’est-à-dire, la notion de dignité qui serait liée à l’homme, sa qualité d’Être, et donc, rattachée à l’humanité toute entière. Et cela amène à la dignité institutionnalisée, c’est-à-dire, une signification qui serait profondément liée  à l’idée de société, à une hiérarchie de classe, on dit bien, il y a  « des dignités » dans une société donnée, ce qui correspond à une fonction, à une titre, ou encore à une attitude emprunte de noblesse et de gravité, donc incluant une différence entre les hommes.
Donc, il y a, à la fois, unité et différence, il y en  a qui seraient plus dignes que d’autres.
Alors Kant définit la dignité, en s’intéressant à la dignité de l’humanité, il estime que la dignité a plus d’une valeur, elle est, centrique….. La dignité dépend de la loi morale, parce qu’elle est, agent de moralité. Lequel consiste à ne pas à agir selon son penchant naturel, mais à contraindre nos actes, et qu’ils deviennent universalisables. Ce point est « le tribunal de raison » (déjà cité dans ce débat). J’ajouterai que lorsqu’il, parle d’universalisation possible, c’est l’homme entier qui y est soumis, c’est-à-dire, sa vie, vie professionnelle, vie sociale, vie intime

⇒ Je vais revenir sur « Qu’est-ce que les Lumières ? » Il faut rappeler que ce texte est un article qui répond à une question, et c’est un article de journal. Ce n’est pas un véritable ouvrage. C’est important de le dire parce que je le trouve fort incomplet. Je lui trouve des qualités énormes, mais je lui trouve aussi un certain nombre de défauts. Il va paraître en 1784, et en 1784 c’est la mort de Diderot qu’il avait connu. Rousseau est déjà mort, il l’a également connu et on a vu sa référence à Rousseau par rapport au contrat social que lui amène au niveau des nations.
Et Condorcet qui fait partie des Lumières françaises, lui pour l’action plus que la théorie est toujours vivant parce qu’il va mourir en 1794.
Dans ce texte, tout ce qui a été écrit a été cité : penser par soi-même, se libérer des tuteurs, etc. Il présente en quelques lignes son point de vue, puis après il fait un long développement, et parfois il va très loin, il va même à un moment donné dire des choses qu’on pourrait presque, attribuer à Marx. (Je le cite) : «  La plupart des hommes et parmi eux, le sexe faible tout entier finit par considérer comme dangereux, le pas, en soi pénible, qui conduit à la majorité. C’est que, sans quoi une telle conception, leurs bienveillants tuteurs, ceux-là même qui se chargent de les surveiller ; après avoir rendu stupide le bétail domestique, et soigneusement pris garde que ces paisibles créatures ne puissent faire pas, hors du parc où elles sont enfermées ; il leur montre ensuite le danger qu’il aurait à marcher seul ». ça va très loin.
L’inconvénient de vouloir juger de ce texte, c’est qu’il est basé sur la religion, et là-dedans il parle très peu du social, il parle surtout d’exemples religieux, mais peu de ce qui, apparemment lui est cher, c’est-à-dire les Lumières, ce qui amené à la Révolution française.
On a déjà évoqué ses références au contrat social, mais j’ai lu une réponse à une question où on l’interrogeait sur les assassinats de 1793, où il répond clairement que tout cela comparé aux morts qu’on fait les despotes jadis, c’est rien du tout. Mais dans ce texte, et c’est dommage il n’aborde que très peu le contrat social, et c’est dommage ; mais ce n’est qu’un article de journal. Et ce qui est dommage aussi, c’est qu’il ne semble pas trop rentrer dans la critique de ceux qu’il appelle, les despotes éclairés puisqu’il fait une petite allusion à Fréderic II de Prusse pour qui c’est, les Lumières en marche. Mais à un moment donné, il dit carrément : «  de ce point de vue, cette époque, était celle des Lumières  ou le siècle de Fréderic II ». Le despotisme de Fréderic II c’était les Lumières en marche.
Donc, là, je dirais, si je trouve une contradiction dans sa pensée, là j’en trouve une, c’est-à-dire que d’un  côté il semble favorable à la Révolution, et que de l’autre côte, il dit, et bien Fréderic  II, le despote éclairé, c’est : les Lumières en marche
Ce texte, donc, est audacieux  sur certains aspects, et en retrait sur d’autres, pour ne pas, peut-être,  se mettre à dos le pouvoir.

⇒  Malgré la profondeur et la portée de son œuvre, et qui résonne encore, c’est aussi un homme de son époque, c’est-à-dire qu’il ne peut pas complètement s’en émanciper, Autrement dit il parle beaucoup de la religion, mais au XVIIIème siècle la religion est encore très puissante, le texte était alors, théorie ; et quand on parle de s’émanciper par cette automie de l’entendement, cela reste religieux même si avec ce qu’il écrit, avec son quotidien en tant qu’homme, cela se télescope. Il n’y a pas, forcément de contradiction entre sa vie et ce texte qui est paru dans le Berlinische Monatsschrift en 1783

⇒  Il y a un point qui dans l’œuvre de Kant fait polémique, c’est ce qu’on parfois résume par « son » devoir de vérité, lequel  a créé opposition entre lui et Benjamin Constant. Kant évoque dans « Sur un prétendu droit de mentir par humanité » le fait que si ’une personne poursuivie par quelqu’un voulant le tuer, se réfugie chez lui, et que celui qui le poursuit (pour le tuer) lui demande s’il est chez lui, il ne peut mentir. Il se doit de dire la vérité sans avoir à juger de la suite, sinon c’est une vérité conditionnée, …. Benjamin Constant s’opposera vivement à ce devoir de vérité. On a retenu de ce dernier cette phrase  «  La vérité n’est due qu’à celui qui mérite la vérité ».

⇒ Kant a été un des premiers à faire l’hypothèse des univers divers, ce qu’on nomme aujourd’hui les galaxies, ces galaxies qui renferment de milliards d’étoiles.
Ce qui peut-être l’inspirer pour cette épitaphe qu’il a voulu sur sa tombe : « Deux choses remplissent mon âme avec émerveillement et une admiration et une admiration toujours croissante ; surtout à penser à elles : le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale qui est en moi »

⇒ En 1978 Soljenitsyne a prononcé un discours à l’université d’Harvard, discours qu’il avait nommé : « Le déclin du courage » où (en gros) il dit : qu’à partir des Lumières et depuis la pensée de Kant on n’a pas visé assez haut, qu’on n’a pas su imposer le progrès moral.
Et cela peut amener  à se  poser cette question : est-ce que le progrès et la fausse paix mercantile d’un marché mondialisé, est-ce que ce dernier, n’aurait pas été le fossoyeur de la paix ?

Principales Œuvres de Kant

Histoire universelle de la nature et théorie du ciel (1755),
De la forme et des principes du monde sensible et intelligible (1770)
Critique de la raison pure(1781),
Prolégomènes à toute métaphysique future (1783),
Réponse à la question « Qu’est-ce que les Lumières ? » (1784),
Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolite (1784),
Fondements de la métaphysique des mœurs (1785),
Critique de la raison pratique (1788),
De l’usage des principes téléologiques en philosophie (1788)
Critique de la faculté de juger (1790),
La Religion dans les limites de la simple raison (1793),
Projet de paix perpétuelle (1795)
Du prétendu droit de mentir par humanité (1797)

 

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