Musicien et chants d’oiseaux

Le musicien jouant d’un instrument lentement nous entraîne
Vers des cieux inconnus, vers des rives lointaines,
Où les Dieux ont des clés : de Fa, de Sol et d’Ut ouvrant sur l’infini
Nous laissant inventer d’étranges paysages peuplés de féries !

Tel l’oiseau qui cajole pour nous faire rêver
L’instrument gazouille… avant que de chanter !
Il s’envole en volutes, il siffle, il tirelire, il veut nous transporter
Comme fait l’orphéon avec ses voix mêlées,
Vers des soleils nouveaux… Vers d’autres libertés !

Et quand le musicien « descend » en profondeur dans les eaux souveraines
Où des milliers d’espèces peuplent les Océans,
Il plonge en « apnée » pour ne pas apeurer le ballet des sirènes,
Il exalte les fonds… Fait briller les abysses d’éclats phosphorescents
Faisant naître un spectacle aux teintes polychromes : étrange et séduisant !

Telle une feuille au vent, au faîte des montagnes : l’aigle royal plane !
Puis, comme un musicien ouvrant le récital, il trompette, il glapit,
S’engouffrant dans nos cœurs, embellissant nos vies,
De couleurs irisées éclatantes et moirées ou de pastels diaphanes !
Et pour mettre en valeur la vue panoramique qu’il surveille d’en-haut
Il nous offre une « strette » afin de sublimer l’excellent concerto !

Enfin unis et réjouis, musicien ou oiseaux nous ramènent sur terre,
Nous laissant en cadeau les clés de leur musée
Où nous pouvons aller… grâce à l’imaginaire :
Revoir à l’infini ces paysages étranges qui nous font tant rêver !

Ecrit et lu par France Laruelle
lors du 13ème printemps des poètes à L’Haÿ-les-Roses le 9 mars 2011.
Thème national:  » D’infinis paysages… »


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