A l’enfant d’avant-hier,
A l’enfant plein d’énergie, et d’espoir,
A l’adolescent confiant et présent dans la vie.
Faut-il toujours attendre ?
Commence, recommence n’importe où !
Il importe désormais
seulement que tu fasses chaque jour
un quelconque travail, un travail
fait seulement avec attention, avec,
honnêteté. Il importe seulement
que tu apportes à bâtir indéfiniment la réalité
(jamais finie) ta très petite part quotidienne…
A travers la lunette ou l’œil encore unique
tu vois lentement en détail, très mal,
au total assez bien. Assez pour t’orienter.
Assez bien pour savoir marcher le chemin qui peu
a peu se découvre ; Assez pour, tant bien que mal,
faire ta part. D’ailleurs en fait,
importe t-il le détail du travail ?
le détail des formes du pied dans le sable,
ou bien le but où tu finis, tard, assez las,
où tu finis peut-être parfois par arriver ?
Mais il n’y a pas de but non plus.
Le but recule toujours vers les sables non atteints.
Ecrit et lu par Guy Philippon
lors du 14 ème Printemps de poètes
à L’Haÿ-les-Roses le 14 mars 2012
Thème national: « Enfance »