Bestiaire
J’aimerais tant que deux ailes noires me poussent.
Je serais mainate, je saurais toutes les langues
perchée dessus le toit de la cage qui tangue
je sifflerais au matin une chanson douce.
J’ai rêvé être un aigle volant vers le sommet
pour regarder au plus profond de l’âme des hommes
Depuis toujours que les chemins mènent à Rome
à contre-courant je volerais sans regret.
J’imagine que mes ailes sont changées en écailles.
Je suis votre ancêtre dinosaure qui vous raille,
je dis continuez vous êtes sur le bon chemin
Vous aussi vous y rentrerez au Panthéon
Des espèces disparues, surtout ne dites pas non,
le règne de l’insecte arrivera enfin.
Ecrit, et lu par Florence Desvergnes, lors du café-philo de l’ Haÿ-les-Roses
Le 11 décembre 2002
Sur le thème :
« L’homme appartient-il à la nature ? »
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