Mon Île
J’aime cette pluie qui tombe depuis la nuit.
J’aime à la voir pénétrer la terre de mes racines,
comme j’aime à te pénétrer.
J’aime cette pluie qui ruisselle sur les murs,
comme cette femme dans mon cœur
qui m’imprègne ruisselante dans les plaisirs de son amour.
J’aime à humer les parfums mouillés exhalés de cette terre
nourrie et engrossée par le ciel.
Comme j’aime à te sentir envahie
dans ton volcan par ma bouche
bouche abreuvée dans ton magma embrasé, et,
au son de ton chant de sirène,
ressortent les saveurs (1)
de ce paradis que j’étreints.
J’aime cette terre qui aime la vie avec toutes ces contradictions.
J’aime ce peuple, en bien et en mal, rieur de tous ses mots,
rigolant de tous ces maux.
J’aime ce pays, mon pays, terre de mes origines.
Terre que j’embrasse des yeux, comme j’aime à t’embrasser du regard
après des explosions des sens qui me laisse à vide, avide de te reprendre,
fertilisant ton champ, toi mon île que je retrouvrerai
comme j’aime à retrouver cette terre rouge qu’est mon pays,
mon île.
1 Je te propose : Les senteurs
Ecrit et lu par, Jean-Bernard Tandaravayen
lors d’un café-philo. 2004