Platon et Aristote. Détail de la fresque, l’Académie de Platon. 1510.Raphaël. Palais du Vatican. Rome
Restitution du débat du Café-philo
du 14 novembre 2012 à L’Haÿ-les-Roses.
Introduction : Lionel Graffin.
Avant de tenter de donner une réponse à une question aussi redoutable, il faut essayer de définir la philosophie. Pour Pythagore, auquel remonte le mot, elle n’est pas la « sophia » elle-même (science et sagesse à la fois), c’est seulement le désir, la recherche, l’amour (« philo ») de cette « sophia ».
Aujourd’hui, où la science et la technique constituent notre savoir, la philosophie, comme discipline réfléxive, ne sert pas à grand chose, en ce qu’elle pose les problèmes sans y répondre, en ce qu’elle ne produit aucun véritable objet de consommation, assimilable ou jetable.
Pour d’autres, la philosophie, cet amour de la sagesse, pourrait se définir comme la recherche d’un maximum de bonheur, dans le maximum de lucidité, d’humilité et d’authenticité ; elle sert à l’épanouissement de tous.
« Ne te dis jamais philosophe, » nous dit Epictète, « ne parle pas abondamment, devant les profanes, des principes de la philosophie ; mais agis selon ces principes. Par exemple, dans un banquet, ne dis pas comment il faut manger, mais mange comme il faut. Souviens-toi en effet que Socrate était à ce point dépouillé de pédantisme que, si des gens venaient à lui pour qu’il les présente à des philosophes, il les conduisait lui-même, tant il acceptait d’être dédaigné. » […] « Alors, si quelqu’un te dit que tu es un ignorant et que tu n’en es pas meurtri, sache que tu commences à être philosophe. Car ce n’est pas en donnant de l’herbe aux bergers que les brebis montrent qu’elles ont bien mangé, mais en digérant leur nourriture au-dedans et en fournissant au-dehors de la laine et du lait. Toi non plus, donc, ne montre pas aux gens les principes de la philosophie, mais digère-les et montre les œuvres qu’ils produisent ».
Si nous abordons les rivages de notre modernité, d’autres philosophes posent la question de l’utilité de la philosophie et de son inutilité. Le philosophe Marko Tasic émet ce constat : ”Penser pour penser, […] penser pour la simple exigence de la pensée, pour le simple plaisir de penser, il semble que ça ne serve à rien”. Il continue: “Pour commencer, on peut faire appel à une phrase de Hegel, pour qui la philosophie commence quand la chouette prend son envol […]. Il semblerait que, structurellement, elle semble déterminée à venir après que les actions se sont déroulées. Alors, à quoi sert de mener une existence aporétique, une existence consacrée à la résolution d’apories successives, de contradictions inhérentes à l’existence, et ce, pour la simple raison que l’on a entrevu un jour l’absurdité de l’existence, et qu’il n’y a pas de vraies raisons de défendre l’absurdité de cette existence”. Pour lui, la philosophie est un cataplasme, un remède pour notre âme, comme peut l’être l’aspirine pour notre corps (par exemple, en cas de rage de dents).
Dans ce cas, la philosophie répond à une souffrance morale ; elle nous permet d’échapper à ces déterminants de notre vie que sont notre naissance et notre mort. La philosophie étudie le “pourquoi”, laissant à la science le soin de répondre au “comment”.
Certes, elle n’a pas de prise directe sur les déterminants, mais elle n’est pas dépourvue de moyens. Elle exerce donc une influence par ses oeuvres, ses idées, sa manière de réfléchir à “une autre philosphie”.
A la question « A quoi sert la philosophie ? », André Comte-Sponville répond : « La première réponse qui vient à l’esprit est : à rien ! Plusieurs philosophes vous diront que cette absence d’utilité la rend au contraire infiniment précieuse dans un monde où tout sert à quelque chose. « L’utile est toujours laid », disait Théophile Gautier. […] Il est vrai qu’il y a des tas de choses tout à fait estimables qui ne servent à rien. La musique, l’amour, le plaisir, en un sens, ne servent à rien. Et le bonheur, à quoi sert-il ? A rien, bien sûr ! Cela n’empêche pourtant pas que l’on fasse de la musique, que l’on fasse l’amour, ou que l’on tente d’être heureux… Mais c’est qu’on recherche le plaisir, l’amour ou le bonheur pour eux-mêmes : l’agrément qu’il y a à jouir, à aimer, à être heureux se suffit à lui-même. Est-ce le cas de la philosophie… ? (André Comte-Sponville. Une éducation philosophique. PUF. 1989)
Débat : G J’ai entendu dire que la philosophie était une science. Je ne pense pas que ce soit une science exacte, parce que certains philosophes prônent l’austérité (les Stoïciens), d’autres la jouissance (les Hédonistes), d’autres nous disent que tous les hommes sont égaux, d’autres pensent qu’il y a une élite qui peut tout se permettre. Nous avons vu un philosophe qui soutenait Hitler (Heidegger). La philosophie est souvent écartelée ; elle ne parle jamais d’une seule voix. Lorsque j’étais élève de terminale, j’aimais dévolopper le contraire de ce qu’avait dit la professeur de philosophie et j’arrivais à trouver les arguments nécessaires ; j’adorais cela. Ce qui nous montre que la philosophie nous permet de voir sous divers aspects la même chose.
G La philosophie ne produit rien ; elle n’agit pas directement sur le réel ; elle se cantonne plutôt au niveau de la pensée ; elle est le plus souvent atemporelle, comme les philosophies de l’Antiquité dont certaines restent très actuelles. Par ailleurs, nous sommes dans une société qui pense que la science et les techniques vont résoudre tous les problèmes. Donc, on peut se poser la question quant à la place de la philosophie dans tout cela et à son utilité.
J’ai pensé à Descartes qui dit qu’il vaut mieux « changer ses désirs que l’ordre du monde ». Le désir, c’est au niveau du ressenti ; l’ordre du monde, c’est plus concret. Autrement dit, c’est plus en agissant sur soi qu’on peut transformer les choses. On peut donc apprendre à refreiner ses désirs, se connaître mieux soi-même, ne pas craindre la mort, etc. Donc, la philosophie prise comme cela va orienter ma pensée et, finalement, cela aura un impact sur l’action humaine. Elle est aussi vue par certains comme complétement inutile. Ce à quoi je répondrai avec cette phrase de Jankélévitch: « On peut vivre sans philosophie, sans joie et sans amour. Mais pas si bien. »
G Pour ceux qui étudient la philosophie, y a t-il besoin de leur expliquer de nouveau ce qu’est la philosophie et à quoi elle sert. Il nous restera toujours des questions essentielles, comme : « Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien? » (Leibniz). Elle doit nous servir à nous poser les bonnes questions ; une bonne question, c’est l’étonnant mélange d’humilité et de courage. Le courage de la question posée à tous comme à soi-même, celle dont on n’a pas la réponse, une question où l’on cherche la réponse ensemble. Les philosophes anciens nous ont beaucoup laissé, mais il faut maintenant s’intérresser aux philosophes contemporains, si l’on veut comprendre, et la vie, et notre société. Mais je ne sais pas, pour autant, qu’est-ce qu’une bonne question en philosophie.
G Poème de Michèle :
La philo
Philo, philo, philosophe
Bienvenue à cette soirée d’apostrophe
Philo, philo, philosophie,
Dirait Madame souris
Soyons sérieux dans ce café-philo
Mesdames, café, thé, pâtisseries
Merci pour les kilos
Des kilos et des tonnes de références variées
La philo, c’est un méli-mélo bien singulier
G Après treize ans de café-philo, voilà que nous posons de nouveau cette question : « A quoi sert la philosophie ? » Alors ! On n’aurait rien appris, me direz-vous! Non! Assurement, car une réponse nette et carrée serait contraire à la philosophie. Si nous ne savons toujours pas répondre à la question initiale, il n’y a pas à culpabiliser, car nous avons un joker en la personne du philosophe Sénèque, lequel, alors avancé en âge, posait déjà, dans l’une des Lettres à Lucilius ( lettre 20 , § 2) cette même question : «A quoi sert la philosophie ? »
Pour répondre plus directement “à quoi me sert la philosophie ?”, je dirai que la philosophie m’a appris à mieux structurer ma pensée, à mieux formuler mon jugement en me méfiant surtout de mes réactions a priori, ou parce que je n’ai pas assez d’informations sur le sujet, ou que je me suis laissé prendre au premier discours bien formulé. Autrement dit, établir mon jugement avec un minimum de conviction, afin de l’exprimer et de le comparer à d’autres jugements. Par ailleurs, comme je suis d’un tempérament rationaliste, matérialiste (au sens philosophique du mot), je ne m’attends pas à ce que la philosophie me délivre une vérité toute faite ou “une vérité vraie” (comme on a déjà pu l’entendre) ; bien au contraire, j’en attends des postulats vraisemblables, logiques, raisonnés à partir d’arguments de base recevables par tous, comme celui d’Hegel : « Ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel. » Pour cela, elle nous propose des outils, une méthode, des exemples de raisonnements, une logique, pour aborder toute sorte de questionnements : questionnements sur notre vie, nos comportements, sur la société, questions métaphysiques ; tout cela dans la mesure où la réponse n’est pas, bien sûr, donnée avant la question. Certaines philosophies sont existentielles et nous pouvons y prendre des modèles de vie.
La philosophie doit nous aider à nous affranchir des dogmes, du prêt-à-penser, elle est source de pensée libérée. Elle doit nous permettre de poser les questions pertinentes, pertinentes en regard de notre époque, de notre cadre de vie, de ceux avec qui on fait société et dans son époque.
G Etudier la philosophie nous permet de développer notre propre approche de la philosophie, que ce soit avec Comte-Sponville ou avec d’autres philosophes. La philosophie, cela sert à la recherche du bonheur à travers une réflexion qui donne du sens à l’existence. Cela nous aide devant les questions : Pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi avons-nous encore envie de vivre ? Nous voyons des millions de personnes qui prennent des psychotropes pour ne pas avoir à penser par eux-mêmes pour trouver des réponses. Ils préfèrent mettre leur cerveau au repos, se mettre sur « pause ». Nous n’allons pas faire du bonheur une norme. Dans le bonheur vrai, cette espèce de réconfort qu’on trouve dans la réflexion, dans sa propre pensée, nous permet de donner du sens à la vie et, finalement, à tout ce qui nous fait jouir de la vie, et de bénéficier de moments agréables. Nous voyons que les sciences exactes s’orientent beaucoup dans la construction, la création d’engins, de produits. La philosophie, elle, essaie de répondre à des questionnements en utilisant même parfois des textes anciens, textes auxquels nous pouvons encore, dans notre modernité, donner un sens. Ce qui peut être résumé par cette phrase : « La philosophie est une activité qui procure par les raisonnements et les discussions, la vie heureuse » (Epicure). « J’aime tout dans cette expression, » dit Comte-Sponville, « que la philosophie soit une activité et pas seulement une théorie. »
G La philosophie ne s’apprend pas comme une leçon, comme un métier : « On ne peut pas apprendre la philosophie , on ne peut qu’ apprendre à philosopher», nous dit Kant, c’est-à-dire, apprendre par l’expérience, par le cheminement des idées, et l’envie de chercher à découvrir le sens des évènements. Donc, il faut suivre un certain chemin, surtout si on n’a pas eu le privilège de recevoir un enseignement de la philosophie. Je prendrai la métaphore de la philosophie s’apparentant à une carte routière, avec un réseau important de voies susceptibles de pouvoir être empruntées, mais sachant que chaque voyageur est libre de choisir son trajet. Pour trouver ce bon trajet, il y a des impératifs : premièrement, savoir d’où l’on part et où on veut aller ; deuxièmement, savoir lire la carte et savoir interpréter. Donc, pour moi, la philosophie est un moyen intellectuel mis à notre disposition pour trouver la meilleure voie possible.
La philosophie se donne le droit de créer d’autres choix que ceux qui ont été enseignés, et cela à l’infini. C’est intégrer son époque, comme le dit Epictète, « digérer » pour pouvoir comprendre le monde, utiliser les routes que sont les concepts.
G Donc, la philosophie aurait créé le GPS des idées !
G Extraits d’un poème de Victor Hugo (N° XIII de son recueil posthume Toute la lyre) :
Ah ! La philosophie est vorace !
Ah ! La philosophie est vorace ! Il lui faut
L’idée avec le fait, la chose avec le mot,
Le connu, l’inconnu, le réel, l’impossible.
Elle ne peut marcher sans tout ce combustible.
C’est en épuisant tout que ce lourd cachalot
Nage, vogue, navigue, et se maintient à flot.
[…]
Ainsi l’esprit humain, glouton quoique tardif,
Dans son voyage autour des systèmes, consomme
L’éternité, le temps, la mort, la vie et l’homme.
Et tout cela pourquoi ? Pour ne pas arriver.
Pas de pilote ; pas de boussole ; rêver
Dans tout lointain nuage une rive abordable,
Percer l’impénétrable et sonder l’insondable,
Tel est l’effort humain quand il fouille le ciel.
La philosophie erre au noir gouffre éternel ;
Atteindre à Dieu ! Comment ? Elle ignore les passes ;
Et souvent elle va, dans les sombres espaces
Jetant sa cargaison, faux et vrai, mal et bien,
Se heurter à l’écueil infranchissable Rien,
Roche obscure où, battu du doute aux flots sans nombre,
L’énorme Spinoza râle, échoué dans l’ombre.
G On a dit que la philosophie, c’est se poser les bonnes questions. Dans nos débats, nous en sommes depuis treize ans à 200 restitutions, soit 200 « bonnes » questions et plus de trois cents heures de débat. Au final, j’ai le sentiment que depuis 1999, grâce à l’étude et aux débats, cela m’a aidé à évoluer. Donc, la philosophie nous aide dans notre chemin personnel, même si on en est encore qu’au niveau « d’apprenti philosophe ». Quant à la science, dont on a dit qu’elle peut expliquer le « comment », alors que le philosophe lui cherche le « pourquoi », la pratique philosophique nous apprend non seulement à avoir un regard différencié, mais aussi à y regarder de près devant tous les « parce que ».
G La philosophie, cela ne sert à rien et c’est cela qui est bien ! Justement, j’ai eu la chance en terminale de faire de la « philo » ; ce qui m’a beaucoup plu, c’est qu’il n’y avait pas d’objectif particulier.
On vit dans un monde tellement utilitaire, où tout doit servir à quelque chose ; on se pose sans cesse la question : « A quoi ça sert ? », « Comment on s’en sert ? ». La philosophie n’est pas au service d’une cause, ce n’est pas comme la politique ou l’économie. Son intérêt, c’est que c’est complètement gratuit.
Après, quand on la pratique un peu, ne serait-ce que pour se faire plaisir, on en tire quelque chose. En fait, la philosophie, c’est utile parce que c’est inutile !
G La philosophie est utile, non pas bien sûr dans le sens utilitariste, parce qu’elle peut être subversive, dangereuse, lorsqu’elle permet de penser par soi-même ; c’est pour cela qu’elle n’est pas, ou n’est plus, dans les programmes d’enseignement secondaire dans de nombreux pays.
G Dans une société qui utilise surtout la science pour son aspect rentable, je suis frappée par le nombre de gens qui ont des activités totalement inutiles ; j’en vois tous les jours. Il y en a qui font de la musique, d’autres du scrabble, toutes sortes d’activités. Cela ne fait pas avancer la société, bien sûr ; Cela ne sert qu’à une chose que je résume par le mot « plaisir ».
Quand on pense, quand on échange, quand on lit, quand on découvre d’autres types de pensée, cela procure du plaisir et, en même temps, de la liberté. La philosophie est libre ; philosopher est un acte libre. On en revient à l’expression « rendre les gens heureux » et libres. Libres et capables de refuser et de lutter. Et être heureux, c’est utile, n’est-ce pas !
G « Philosopher, c’est apprendre à mourir », disait Montaigne (en reprenant Platon). A cette expression prise au pied de la lettre, je dirais que je préfère qu’elle m’apprenne et qu’elle m’aide à vivre. Mais nous savons qu’il faut la prendre dans le sens de la philosophie d’Epicure, « ne pas craindre la mort », supporter le côté absurde de la vie, même quand il faut sans cesse remonter le rocher, tel Sisyphe.
G Le poème de Florence :
A quoi sert la philosophie
(Acrostiche)
La philosophie est un lit
Où j’aime à m’attarder, parfois j’y fais des rêves
Des idées agitées sans trêves
Loin, bien loin d’un discours carré, préétabli
Percuteur à idée, étincelle et silex
Hérésie pour certains, et tous les poings se lèvent
Inaudible chaos et cliquetis des glaives
Les complexes étouffés, l’adversaire à l’index
On mouche nos pensées dans les raisons kleenex
Servies pour l’occasion, que c’est dur la synthèse !
On se sort du contexte, ouvrir la parenthèse
Pour dorloter les maux de l’âme c’est un réflexe
Heureux qui philosophe, il dort sur la comète
Il habite un nuage et voyage dans sa tête
Et les idées subtiles, font sa joie infantile
Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! Non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
G A un certain moment de l’histoire, la philosophie a perdu de son intérêt, parce que la religion répondait à toutes les questions, même à celle de la mort. Dans une certaine mesure, la religion nous avait enlevé une part de liberté. Il vous arrivait un malheur et c’était Dieu qui l’avait voulu. Donc, je pense que la philosophie nous a libérés, en nous aidant à réfléchir et à chercher par nous-mêmes des réponses.
G C’est bien cela le réveil de la philosophie après des siècles d’obscurantisme : « Prenez garde que personne ne vous pipe par la philosophie et ses vaines séductions, en suivant la tradition des hommes…, et non du Christ. » (Saint-Augustin. Confessions. Livre 3, § 4). Puis, sont venus les philosophes des Lumières et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui voulaient que cela aide à lutter contre l’ignorance, à hâter de rendre la philosophie populaire, à libérer la pensée, tout ce qui nous permet aujourd’hui, dans le respect de nos croyances, de débattre, d’échanger, en toute liberté.
G Dans ses propos, ses écrits, Diderot est une source inépuisable de joie, d’étonnement, de liberté.
G La philosophie m’est utile, parce qu’elle participe à mon enrichissement culturel, d’où du plaisir. Elle est vectrice d’échanges, de rencontres. Ensuite, cela peut montrer une manière de vivre plus sereine, en prenant le recul nécessaire. Sa pratique nous oblige à chercher à connaître l’histoire de la philosophie, puisqu’elle est le résultat de tout ce qui depuis des siècles a été écrit. Elle nous étonne par les voies qu’elle nous offre. C’est une porte grande ouverte sur le sens des choses, des évènements, des êtres. Elle peut tout aussi bien être l’objet de passion, comme de mépris. Les rencontres qu’elle m’a permis de faire à ce jour me remplissent de satisfaction et d’étonnement. Je ne soupçonnais pas toutes ces richesses.
G Nous pouvons faire vivre la philosophie au plus près des réalités, avec ceux qui vivent la cité, ceux qui chaque jour prennent le train, le métro, qui vont à la crèche, qui vont « au boulot ». Qui, si ce n’est ceux qui affrontent au quotidien les difficultés de la vie, seraient les interlocuteurs les mieux placés pour nous parler de philosophie sans être dans une autre époque ? De fait, philosopher sans ceux qui font la cité, serait-ce encore philosopher ? On peut la rendre des plus utiles par le plus grand partage, en la faisant « descendre de l’Olympe ».
(Extrait d’une contribution de notre Café-philo aux ateliers Philocité pour les Journées mondiales de la philosophie à l’Unesco, novembre 2010, sur le thème « Philosopher dans la cité ».)
G La philosophie peut être ressentie par certaines personnes comme « un gonflage d’égo ». Je suis tombée récemment sur cette phrase de Jean Yanne : « La philosophie, ce n’est souvent que le snobisme du bon sens. »
rencontrer des êtres grossiers qui font la société du 21 éme siécle ,qui se foncent dessus en voiture,qui à present font des doigt d’honneur à tout va, qui insulte des personnes intelligentes en se croyant à leur hauteur .Alors rentrer chez
soi pour lire confusius redonne espoir et courage et si la philosophie servait à adoucir le quotidien difficile et calmer la haine, la jalousie ambiante tout simplement.AMICALEMENT. lydie
« Le vray miroir de nos discours est le cours de nos vies » (Montaigne Essais. Livre 1. § XXVI)
Merci de visiter notre site
Je dirais qu’en lisant le concept philosophique j’ai vraiment appris un certain nombre de chose et j’ai acquis un certain nombre des connaissances à ce qui concerne cette matière
Je dirais qu’en lisant le concept philosophique j’ai vraiment appris un certaine nombre de chose et j’ai acquis une certaines nombre des connaissances à ce qui concerne cette matière
Je dirais qu’en lisant le concept philosophique j’ai vraiment appris un certaine nombre de chose et j’ai acquis un certaines nombre des connaissances à ce qui concerne cette matière