L’Haÿ parle à l’haïe

Samedi soir, les pierres parlent,
Dans le noir les pierres crient,
Appellent à la mémoire
De la ville de L’Haÿ.

Au détour d’une rue
Le pied heurte un pavé,
Contourne un mur ventru ;
L’œil s’attache au rosier.

Vincent veille sur lui
Près du fief oublié.
Et un pas lent le mène
Au cimetière du passé.

Les morts y parlent encore :
Un buste, une tombe, un corps ;
Un crime lui est conté,
Un auteur noir l’effraie.

Le long des rues pentues
Qui mènent à la chapelle,
Le regard se pénètre
Des éclats des vitraux.

Ils conduisent à l’église,
S’arrêtent à la fontaine,
Et pénètrent par le porche
Dans le temple de la ville.

L’Haÿ a-t-elle une âme ?
Meurtrie par son histoire,
Le silence de ses dames,
L’assaut de ses « hussards ».

Mais les roses parlent encore
A l’écoute du poète ;
La fleur honore un mort
Et sa mémoire embaume

Le cœur du solitaire
Qui poursuit nostalgique
Sa promenade d’hiver
Psalmodiant un cantique.

Ecrit et lu par Danielle Vautrin
Lors du printemps des poètes
Le 12 mars 2009 à L’Haÿ-les-Roses

 

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Une réponse à L’Haÿ parle à l’haïe

  1. Augustina dit :

    I love mangoes, too. I don’t think I’ve ever seen one at our fa&7rer#821m;s market (I don’t think they grow here in California) but I always relish the opportunity to pick them up at Whole Foods. I couldn’t get enough of them on a recent trip to Colombia, too.

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