Désespoir

Désespoir

Je suis dans le noir bruyant du désespoir
J’allume la lumière tout reste éteint
Les heures s’égrènent, s’égrènent lentement
Tac tac tac
Pas même un toc seulement tac tac tac
Ces tac au tac me rendent patraque
Que faire ? sans même savoir
Je compte les tac ça devient presque un tic
Plus tard beaucoup plus tard le jour se lève
Ne jamais rester seul il me faut voir du monde,
Trouver un coin pour me poser et voir du monde
J’me trouve un banc et m’pose au Père Lachaise
Bizarre c’est bon ça m’repose
Au loin passe le train, allée 24
Je le regarde du coin de l’œil
Tourné alléluia,
Invisible, je suis là
J’oublie mon désespoir
Songe presque à m’allonger
Tac tac tac
Voilà ça me reprend
Il faut que je m’isole
Au bureau de Bourg la Reine
Je me retrouve assis
A sucer la madeleine
Que j’ai piquée au gosse
Attente…
Dans la lumière orange
Je vois des gens collés pressés
Traînant la queue la mine grise
Oh désespoir
La mine grise !!! tac tac tac
Ici aux PTT ça c’est un peu fêlé
Tac tac tac
Voilà faut que je rentre chez moi
Je banque et fuis de la postale
A Chevilly je me trouve à la rue
Je suis un peu perdu
Tac tac tac tac toc toc
Je crois que je suis fou
Faut pas que se cas m’isole
Et là à Chevilly je vois
Un psy
Lui ouvre mon cerveau

Et à voir tous ces tacs
Me refile tous ses tics
Voilà qu’on se regarde
Fatal espoir
Les heures s’égrènent lentement
Je suis  dans le noir
Tac tac, tac tic tac
Je te sais quelque part
Ta main est mon rempart
Ton souffle me retient
Dors, demain c’est le matin

Et la vie sera belle
Tic tac tic tac tic tac

Ecrit et dit par Jean-Bernard Tandaravayen
Lors du 10ème Printemps des poètes
A L’Haÿ-les-Roses le 12 mars 2009.

 

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