Thème: En quoi, et jusqu’où l’avenir me concerne t- il?

Restitution du débat du café-philo de Chevilly-Larue
mercredi 25 janvier 2012

William-Adolphe Bougereau. Jeune femme admirant son enfant.1871.

 

Animateurs : Guy Pannetier, Guy Philippon
Modérateur : France Laruelle
Introduction : Guy Pannetier

Introduction : Si la question utilise le « je », c’est qu’elle sous-entend que chacun doit se la poser à soi-même, et il est toujours risqué de parler pour « on »,  « on » étant tout le monde et n’importe qui, somme toute un anonyme non responsable. A part les jeunes enfants et certaines personnes âgées, nous sommes tous concernés. A partir de là, plusieurs possibilités :
1°) Je peux prendre conscience de ma part de responsabilité, même infime, dans ce que sera ce monde demain, et vouloir agir, prendre ma part de responsabilité pour l’avenir.
2°) Je peux aussi me dire que face à la brièveté de la vie, d’un terme qui n’est pas si loin,  je vais rater l’essentiel, oublier de vivre en me mettant des contraintes, et que je laisse ce soin aux autres ; et puis, « après moi, le déluge ! ». Autrement dit, je ne laisse pas le futur contaminer le présent.
De fait, comment avoir un regard vers demain, se sentir responsable, alors que l’on n’a pas de fonction politique au sens large, pour agir ? Comment quelques-uns pourraient-ils œuvrer efficacement pour sauver l’essentiel de ce qui fait « le bien vivre ensemble », et participer à l’évolution du progrès social, ceci quand un grande partie, une majorité peut-être, ne semble pas s’en soucier ? N’est-ce pas un peu « se battre contre des moulins » ? Mais la question qui reste face à moi, est : Suis-je un naïf ? Suis-je un lâche ? Suis-je un inconscient ?
Les enjeux pour l’avenir me paraissent être, en premier lieu, l’environnement, car si nous détruisons notre biosphère, alors les autres questions disparaissent ; celles-ci, dans un ordre que chacun peut modifier, reclasser, seraient : l’éradication de la faim dans le monde, l’accès à l’eau pour tous, le risque nucléaire, le modèle social et la protection sociale, l’enseignement, la culture, la condition féminine dans le monde, le respect des droits de l’homme : liberté de pensée, politique, religieuse, philosophique, …
Dans un champ si vaste, où pouvons-nous situer notre action, notre engagement, si, bien sûr,  nous  pensons que l’avenir nous concerne.
On en revient à la question initiale et à la nécessité  d’en débattre.
Face aux  deux hypothèses initiales, je me sens plus concerné par l’avenir, que non concerné. Ce qui m’oblige, au-delà de me poser la question, de me sentir responsable, de me sentir solidaire des générations à venir. C’est aussi la prise de conscience de tout ce qui a été fait par ceux qui nous ont précédés. Mais, peut-on objecter à cela, chaque génération a vécu avec comme seul objectif son époque. Ce serait oublier tous ceux qui ont pris des risques, donné leur vie pour l’humanité, (même si aujourd’hui cette expression peut paraître grandiloquente). 
Je ne peux pas faire l’autruche, car « je sais », « nous savons », que notre planète Terre est en grand danger, que notre civilisation occidentale chancelle sur ses bases, que nos modèles sociaux virent à « la peau de chagrin ».
Alors, puisqu’il faut bien répondre individuellement à la question; ce que je tente de faire, c’est faire plus que « m’indigner », c’est « m’engager » : « Seule l’action dévoile notre conception de vie, et dans ces domaines cités, toute réflexion qui ne mène pas à l’action est vaine ». C’est donc m’engager politiquement à partir de convictions partagées avec d’autres, m’engager et apporter mon aide, mon soutien aux actions visant à l’éducation populaire, m’engager dans la vie associative et culturelle. Reste qu’au-delà de tout cela, qu’ai-je fait pour la planète ? Bien sûr, je pense à ne pas laisser couler trop d’eau en me lavant les dents, je roule tranquille, « je consomme moins, je pollue moins », j’évite les pesticides sur les plantes, je fais le tri sélectif … Mais tout cela n’arrive pas à me donner bonne conscience. Je garde  en mémoire la phrase de Bachelard : « L’avenir, ce n’est pas ce qui va arriver, c’est ce que nous allons faire. »

Débat : G Je ne me sens responsable de rien du tout. Ce n’est pas ma faute si les femmes sont battues, violées, mais je me sens concernée. Qu’est-ce que je peux faire seule en tant qu’individu. Je peux être vigilante, mais au-delà ? Je peux, on peut, mais à plusieurs, et pour ça il faut déjà aller voter. Il suffit parfois de très peu de gens pour changer les choses. Nous avons vu sous l’Occupation les Résistants, une minorité agissante, œuvrer pour l’avenir d’un pays. Aujourd’hui, des gens se battent pour la liberté, comme en Syrie, ils donnent leur vie tous les jours.

G « Le monde est devant vous, et vous n’êtes pas tenu de le prendre ou de le laisser tel qu’il était quand vous y êtes entrés. » (James Baldwin)

G Concerner est un verbe transitif du premier groupe, « qui a rapport à », « qui touche » ; ce verbe venant du latin a supplanté le verbe de l’ancien français « chaloir », être concerné par.

G Dans un débat récent sur « Faut-il sortir du nucléaire ? », deux personnes partageaient l’avis suivant : « Je ne pense pas qu’un référendum sur le nucléaire soit une bonne idée, le peuple n’est pas assez avisé pour traiter une telle question ; le sujet est trop technique, il faut laisser cela aux experts. » Cela me semble un peu botter en touche et refuser de prendre sa part de responsabilité envers les générations futures. On sait que les centrales datent pour beaucoup des années 1980, on sait qu’elles ont une durée de vie de 30 à 50 ans suivant les avis. Et puis, ajoutait une des deux personnes, voyant mes cheveux grisonnants : « Vous, vous n’êtes pas directement concerné, je ne vois pas pourquoi vous vous préoccupez de ça […] ; il appartient à chaque génération de régler les problèmes qu’elle rencontre. Aux générations à venir de décider. » J’ai du mal à être d’accord avec ces propos, car je sais que nos choix d’aujourd’hui vont déterminer le monde de demain : « Le présent est gros de l’avenir. » (Leibniz)

G « Le présent accouche, dit-on, de l’avenir », nous dit Voltaire. C’est-à-dire que si l’on ne se préoccupe pas du présent, l’avenir sera n’importe quoi. Donc, je me pose la question du présent, de ce moment éphémère. L’avenir a des orientations différentes, il est avenir personnel, avenir collectif, d’une société, du monde. De plus, il a des échéances immédiates, c’est-à-dire demain, et à plus long terme, le futur. Quoi qu’il en soit, il nous concerne, car il détermine demain. Se préoccuper de l’avenir, c’est faire preuve de responsabilité et de respect envers les générations futures. C’est également se sentir intégré dans cette société en égard à tous les liens qu’elle développe, lesquels sont économiques, religieux, politiques, culturels…
Dans son livre Les avenirs, Hafid Aggoune nous dit : « Le passé prend racine dans l’avenir. » On voit bien que passé, présent, avenir, forment une ronde sans fin, la chaîne des générations.

G L’irrespect de l’autre au présent, correspond à ne pas respecter les autres au futur. Ne pas construire pour les autres au futur ne peut venir que d’hommes qui ne respectent pas les autres au présent.

G Peut-être que les personnes qui n’ont pas de famille, pas de descendance pensent beaucoup moins à l’avenir. Quand on a des enfants, on est inquiets pour eux, on se demande s’ils auront encore, par exemple, une couverture sociale, et on essaie d’agir. Il en va de même pour l’avenir culturel qui se transmet ; c’est là aussi la ronde des générations déjà citée ; il y a le lien au passé ; on ne peut construire un avenir culturel sans connaître les classiques.

G Il y a quatre manières d’envisager l’avenir : Soit on le voit au jour le jour, et on pense « l’avenir ne me concerne pas », je suis là pour un temps très court, je profite de la vie, le monde est un jardin qui m’a été donné, je l’exploite et « après nous le déluge ». Ensuite, il y a une autre manière, c’est d’envisager son avenir personnel, c’est-à-dire s’en remettre à cette phrase de Gandhi : « Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours. » C‘est-à-dire que tu as éventuellement des projets personnels, des rêves, des choses que tu as envie de réaliser ; et ceci sans pour autant vivre dans l’avenir et oublier de vivre le présent. La troisième possibilité, c’est penser aux enfants, petits-enfants, à leur devenir et leur avenir, et on élargit au fur et à mesure. Enfin, la quatrième approche, c’est de se placer en responsabilité dans un cycle, celui de l’univers. Si on se trouve là, ce n’est pas forcement par hasard, peut-être qu’on a un rôle à jouer pour ce qui va se passer ensuite, et on ne doit pas se moquer de ce qui va se passer. On a cette responsabilité, même si on ne maîtrise pas tout.
Par ailleurs, il y a plus d’un siècle, un des problèmes majeurs pour l’environnement se posait face à l’augmentation de la circulation dans Paris. On disait : « Qu’est-ce qu’on va faire de tout ce crottin de cheval ? » Le problème s’est résolu tout seul. Mais aujourd’hui le nucléaire, c’est plus grave que le crottin de cheval. On enterre des déchets nucléaires qui resteront actifs pour des milliers d’années.

G Même si on n’a pas une fonction politique, on a quand même une fonction humaine, un rôle d’humain. On peut agir sur l’avenir sans en être conscient ou sans le savoir.  Le jeune Mohamed Bouazizi, ce jeune Tunisien qui s’est immolé, ne savait pas qu’il allait déterminer l’avenir d’un pays, même s’il a agi par désespoir. C’est ce qui vient d’être dit ; il ne faut pas rester toujours sur son quant-à-soi et  attendre toujours que les autres fassent le premier pas.

G Par son acte, Mohamed Bouazizi restera. Son nom et sa personne, sans qu’il le sache, sont entrés dans l’avenir ; en refusant le présent, il est entré dans l’avenir. Il aura des rues à son nom, des statues à son effigie ; il est entré dans l’Histoire.

G Très jeune, je me suis senti concerné par le devenir de la société dans laquelle je vis, même si je ne pouvais pas imaginer que je serais là en 2012. J’ai pris conscience de tout ce qui a été fait par les générations qui m’ont précédé, particulièrement après la dernière guerre, sur le plan social en particulier, de tout ce qui nous donne aujourd’hui une certaine qualité de vie, et pour cela je me sens redevable ; ce que résume bien cette phrase de Bernard Rapp : « Si j’ai une dette avec la génération passée, je dois la rembourser à la génération suivante. »

G Penser à l’avenir selon que l’on a des enfants ou pas, je ne crois pas que la question se pose dans ces termes-là. Il y a des gens qui ont des enfants et qui ne pensent qu’à eux-mêmes.
Revenant au sacrifice pour un monde meilleur, je peux comprendre qu’on ne veuille pas d’un avenir fait de renoncements et que l’on ne puisse pas sacrifier quelque chose d’essentiel, sa vie, pour un avenir commun. Pour certains, cela est peut-être plus facile, s’ils pensent qu’ils ont un avenir au-delà de la mort.

G Poème de Florence :                    Après-moi le déluge.

Après moi le déluge
Le monde est mon jardin
Le monde est mon refuge
Pour un jeu anodin
Moi je suis de passage
Je n’ai pas de message
Je vis au jour le jour
Touriste de la vie
Au gré de mon envie
Profiter du séjour

L’avenir est mirage
Horizon du désert
La force de la rage
Et comme un bulldozer
Avancer malgré tout
Pour construire un projet
Réaliser des rêves
Sans repos et sans trêves
Jusqu’au bout du trajet

L’avenir est devoir
Pour laisser une image
Préserver le vivoir
De ton propre essaimage
L’avenir est ta chair
Et la chair de ta chair
L’Equilibre est ténu
N’oublie pas que sur terre
Tu n’es que locataire
Dans un flux continu.

L’avenir est un clou
Au poignet de mon âge
L’avenir est au bout
D’une route à péage
J’ai jeté le présent
Au sablier du vent
Et le temps qui s’écoule
En d’absurdes impasses
Forge les carapaces
Des rêves qu’on refoule

G « A force de prévoir l’avenir, on nous le rend aussi fastidieux qu’un passé.» (Jean Rostand) Ainsi on parle beaucoup aux enfants du passé et pas assez de l’avenir. C’est-à-dire, trop des autres et pas assez d’eux-mêmes. Il faut déjà faire que les plus jeunes aient confiance en eux pour qu’ils puissent regarder l’avenir, et puis faire les choses avec les autres. Il faut déjà entrer dans une histoire personnelle : « L’homme  n’est pas ancien comme le monde : il ne porte que son avenir. » (Paul Eluard) C’est vrai que notre trajet est très court ; le trajet c’est notre avenir, le reste ne nous appartient plus. Et puis, « Un beau jour, l’avenir s’appelle le passé. C’est alors qu’on se tourne et qu’on voit sa jeunesse » ; « l’avenir, c’est ce qui dépasse la main tendue… » (Ibid.)

G On peut se demander à quel moment l’homme à commencé à se poser cette question, à s’inquiéter pour l’avenir ? Dans « Le voyage de Bougainville » de Diderot, le vieux Tahitien accuse Bougainville de vouloir modifier l’avenir des peuples des îles. Nous ne voulons pas, dit-il de vos inutiles lumières : « Va dans ta contrée t’agiter, te tourmenter tant que tu voudras […], ne nous entête ni de besoins factices, ni de vertus chimériques. » Car la vie de ces peuples était une vie tranquille sans inquiétude de l’avenir, on vivait « dans l’instant présent », on apprenait à vivre comme les parents, on apprenait les mêmes coutumes pour le bien vivre ensemble. Cela nous montre que la modernité a initié ce souci, compte tenu des risques pour les périodes à venir ? Comment devant le meilleur et le pire des techno-sciences, des manipulations génétiques, entre autres, ne pas nourrir quelque inquiétude ? Il faut voir les risques en face ; c’est une question de vie ou de mort, celle d’une espèce, la nôtre, comme nous le disait déjà Hannah Arendt : « Si nous n’agissons pas à temps, les générations n’auront pas le temps d’agir du tout, elles seront prisonnières d’évolutions devenues incontrôlables. Demain, c’est peut-être trop tard, […] ; nous augmentons notre responsabilité vis-à-vis des générations futures ; il ne s’agit pas seulement, comme par le passé, d’un legs. Il y a absence d’éthique du futur, pour quelque chose qui nous est confié, qui est extrêmement fragile : la cité, la vie, la planète ».
Malgré tout, face à la question de ce soir, il est difficile de s’imaginer le monde de demain. En regard de la vitesse exponentielle du développement de certaines technologies, quel monde en 2062 ? Quel monde du point de vue technologique, du point de vue politique, social, culturel ? Je voudrais être petite souris, ça m’intrigue ! Si nous pouvions savoir, alors on pourrait mesurer si on a su préparer ce monde, sauvegarder le bon, ou, si l’on a transmis un monde pourri. Qu’est-ce qui aura été gagné ? Qu’est-ce qui aura été perdu ?

G Quand j’ai eu dix huit ans, dès que j’ai pu, j’ai voté. Et puis je me suis demandé si c’était suffisant pour agir sur l’avenir. Il faut à la limite se positionner, s’engager… Mais s’engager c’est se mettre dans un parti, et on peut à terme être déçu, se retrouver un peu, tel Don Quichotte, se battant contre les moulins. J’ai eu parfois le sentiment que mon engagement pour l’avenir était plus pour travailler à l’avenir de quelques-uns…
D’autre part, il y a d’autres façons de penser à l’avenir. Si l’on réfléchit à l’avenir avec la pensée religieuse, l’avenir est écrit ; déjà chez les Grecs, les dieux ne pouvaient pas échapper à leur destin ; qu’on aille voir n’importe quel oracle, on savait son avenir. Dans les religions du Livre, l’avenir a un terme, c’est l’Apocalypse.

G Si l’on aborde l’avenir avec un regard lié à une religion ou à une secte, on est dans le déterminisme, et la question de ce soir est en partie nulle et non avenue. Quant à l’Apocalypse, voir celle du calendrier Maya où nous aurions dû déjà avoir l’Apocalypse en l’an 1000.

G Beaucoup de gens se posent, se sont posé cette question de l’avenir, du monde de demain. Ce sont des écrivains, des philosophes ; pour certains, celui qu’ils projettent n’est pas beau du tout. C’est un univers où les robots prennent de plus en plus de place, c’est un monde où les enfants ne naissent plus d’une relation d’un homme et d’une femme, avec des individus clonés qui n’auront plus d’identité, mais une identification. Alors, entre ce monde futur et la science-fiction, qu’en sera-t-il ? Néanmoins, je suis confiante, optimiste pour l’avenir ; les hommes ont toujours su résoudre les pires problèmes ; ils sauront même trouver comment se débarrasser des déchets nucléaires.

G C’est agréable une note d’optimisme. Mais pourra-t-on nourrir tous les enfants de la Terre ? Pourra-t-on assurer l’accès à l’eau pour tout le monde ? Pourra-t-on en finir avec les guerres ?

G Quand je me suis réveillée le 1er janvier 2000, j’ai repensé à mon enfance. Pour moi, l’an 2000, c’était des soucoupes volantes, et, ce premier janvier 2000, il n’y avait aucune soucoupe volante et, pire,  il y avait encore des voitures. Par ailleurs, en regard des âges depuis la création de la Terre, après la disparition des dinosaures, l’espèce humaine n’a-t-elle pas, elle aussi une fin programmée ?

G L’avenir concernant déjà nos enfants, l’éducation qu’ils reçoivent peut être conséquente pour l’avenir; ce qu’on pourrait formuler par : Quelle société allons-nous laisser à nos enfants ? Quels enfants allons-nous laisser à la société ?
D’autre part, on peut se demander pourquoi on s’intéresserait plus ou moins à l’avenir. J’ai en mémoire cette phrase lue dans un courrier que Romain Rolland échangeait avec Freud : « J’ai le sentiment d’appartenance à un grand tout, un sentiment océanique ; j’appartiens à quelque chose que je ne comprends pas. » Je me sens bien en phase avec cette pensée, même si je suis loin d’être un mystique ; l’avenir me concerne, pas l’au-delà. L’appartenance à un tout, à l’humanité, me rassure, me conforte : « L’Humanité », nous disait le philosophe Antoine-Augustin Cournot, « est donc essentiellement toute entière, et en même temps dans chacun de nous …L’Humanité n’existe que dans les individus, mais en retour les individus n’existent que par l’unité de l’humanité qui est en chacun d’eux ». Donc, il faut jouer notre rôle maillon, continuer à poser, à se poser la question de notre implication dans ce monde à venir.

G Nous avons dans une vie quatre moments marquants. Le premier est ce qui n’est plus ; le deuxième est ce qui est encore là ; le troisième est ce qui est déjà là ; le quatrième est ce qui n’est pas encore là, mais on sait que cela va arriver. Comment voulez-vous que les gens qui réfléchissent ne soient pas inquiets ? Nous sommes confrontés à plein de questions auxquelles on ne nous apporte pas de réponses.

G Si on fait un tour de table des participants à ce débat, il me semble qu’on trouvera plus de pessimistes quant à l’avenir, que d’optimistes. On a plusieurs fois entendu:, l’avenir ne me semble pas bon, cela m’angoisse ; pas pour moi, mais pour ma famille, mes enfants, pour l’humanité. On a beaucoup parlé du passé dans nos échanges ; peut-être est-ce par peur de l’avenir.

G « Les larmes du passé fécondent l’avenir. » (Alfred de Musset)

 

 

 

 

 

 

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Une réponse à Thème: En quoi, et jusqu’où l’avenir me concerne t- il?

  1. Kelli dit :

    Thanks, Cathy! I’m really enjoying the walking. Yesterday, I thought about you out ru8g3nn&#n2i0;you could probably pass me twice if we were doing the same route! But hey, you’ve run for years and I never have, except for a short misguided period when I thought I could jog. Speed walking is my favorite. Have to try to work up to that again. We’ll see!

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