(Pantoum)
Je suis le fleuve de ceux qui n’ont pas de fleuve
J’ai longé le chemin tracé par les labours
En chantant à tue tête, afin qu’enfin il pleuve
Suis comme un papillon les lumières des faubourgs
J’ai longé le chemin tracé par les labours
Le chemin de l’exil, le chemin de l’épreuve
Suis comme un papillon les lumières des faubourgs
Le paysan sans terre y vit et s’y abreuve
Le chemin de l’exil, le chemin de l’épreuve
La ville Eldorado, c’est un vain calembour
Le paysan sans terre y vit et s’y abreuve
J’aime le bidonville, je suis le troubadour
La ville Eldorado, c’est un vain calembour
Et j’écris mon histoire en un long roman-fleuve
J’aime le bidonville, je suis le troubadour
Alors je l’ai quitté, pour une terre neuve
Et j’écris mon histoire en un long roman-fleuve
Où les enfants ont le ventre comme un tambour
Alors je l’ai quitté, pour une terre neuve
Les enfants ont pleuré, j’étais aveugle et sourd
Où les enfants ont le ventre comme un tambour
Je vais chercher de l’eau pour abreuver le fleuve
Les enfants ont pleuré, j’étais aveugle et sourd
Je suis du fleuve de ceux qui n’ont pas de fleuve
Ecrit et lu par Florence Desvergnes
Lors du 13ème printemps des poètes à l’Haÿ-les-Roses le 9 mars 2011
Thème national: » D’infinis paysages «