Paradis perdu, où va le monde?

Un soleil brillant
Un chiffon rouge agité
Je cours droit devant

Homo Sapiens Sapiens tu es un animal
Et ton humanité cosigne ta bêtise
Enfant irresponsable au sein de ton Eglise
Le monde est ton jardin, ton Eden mis à mal

Une poule dans une cage
Qui picote des hormones
Dix centimètres carré
Pour poser mon œuf carré !

Tu décryptes le monde et crois le maîtriser
Comme le petit chien dans son grand jeu de quilles
Tu joues avec le feu, tu joues et tu resquilles
Et le monde est à toi, tu l’as colonisé

Petit rat d’un opéra
Abracadabrant
Je prépare ma vengeance
En comptant mes gènes en trop
Et je me console comme je peux
En pensant à ce temps béni
Où mes puces t’inoculaient la peste

Et tu passes des films pornos à ton panda
Pour lui faire oublier sa montagne perdue
Faux rocher, vrai bambou, la photo suspendue
D’un soleil couchant, une fraise Tagada
Ecrasée sur le mur, Fukushima je t’aime
Comme un refrain, comme un soleil, comme une vague
Que pèse un poisson clown à Mururoa ?
Cher apprenti sorcier l’atome est un boa
Déchets sous le tapis et le climat divague
Champignon vénéneux, Hiroshima je t’aime

Le papa de Bambi est mort
Monsieur le duc a des remords
Entre sa chienne et sa maîtresse
Car la duchesse est en détresse
Son petit chien n’a pas fini
Sa pâtée aux macaronis

Un prédateur qui dit que la chasse est un sport
Tirer sur les bisons ou sonner l’hallali
Choisir vache sacrée dans ma prochaine vie
Sera mon ambition et ma dernière envie
Je laisse les roquets à tous leurs « hallalis »
Je travaille mon karma aux quais de Bombay-port.

Ecrit et lu par Florence Desvergnes
lors du café-philo de L’Haÿ-les-Roses le 11 mai 2011

thème:  » Que révèle de l’individu, son comportement avec les animaux? »

 

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Une réponse à Paradis perdu, où va le monde?

  1. Guy Louis dit :

    Bravo Florence
    Et merci
    ma part animale en est émue

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