C’est au nom du progrès
que l’on a mis l’orang-outang dans une cage.
Prisonnier, enfermé, expatrié,
Il regarde ces singes en souliers
Qui viennent promener leurs enfants devant lui.
Dans sa tête confusément,
Des bruits, des nostalgies de forêt,
hantent son esprit;
Les cris dans les arbres, les senteurs,
Les jeux des jeunes de la tribu…
Ces singes devenus hommes
ne sont-ils descendus de l’arbre que pour mon malheur ?
Comment peuvent-ils se sentir évolués,
et être si mauvais dans leur cœur ?
S’ils voulaient seulement réfléchir à leur passé,
De nostalgies en nostalgies,
Ils se souviendraient alors que nous étions frères,
Ils auraient peut-être honte de ce que souvent ils appellent progrès.
Ils comprendraient qu’en chemin,
Ils ont oublié le principe qui devait les faire progresser:
l’Humanité
Ecrit par par Guy Louis Pannetier
lors du café-philo de l’Haÿ-les-Roses le 11 mai 2011
Thème du débat: » Que révèle, de l’homme, son comportement avec les animaux?